Rapport de stage 2 ème année M2-IEGB 2 mars 31 aout Adeline Brissaud - PDF Téléchargement Gratuit (2024)

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1 M a s t e r B i o d i v e r s i t é É c o l o g i e É v o l u t i o n Parcours Ingénierie en Ecologie et en Gestion de la Biodiversité Rapport de stage 2 ème année M2-IEGB 2 mars 31 aout 2016 Adeline Brissaud Évaluation de l état de conservation des pelouses sèches en Vallée de l Ibie en vue de la mise en place d une gestion par pâturage extensif Syndicat de Gestion des Gorges de l Ardèche Le Village, Saint-Remèze Laura Douard, Maître de stage Chargée de missions Natura 2000/ENS et Vallée de l Ibie Association des étudiants du Master IEGB Direction du parcours de Master IEGB Olivier Thaler jacques-olivier.thaler@umontpellier.fr

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3 Remerciements : Je tiens à remercier Laura Douard, ma maître de stage, pour l autonomie qu elle m a accordé et ses nombreuses relectures de mon rapport. Merci à Lucas Gleizes de m avoir permis d intégrer le Syndicat de Gestion des Gorges de l Ardèche pendant ces 6 mois ainsi que pour sa bonne humeur et ses conseils. Je remercie Charlotte Meunier pour son encadrement et Olivier Peyronel pour sa gentillesse, son aide pour la partie botanique et les sorties au cours desquelles j ai appris énormément. Merci aussi à Nicolas Bazin pour ses conseils, Charly pour les sorties rapaces, Bénédicte, Suzel, Marie et à l ensemble des autres membres du syndicat pour leur accueil et leur bonne humeur qui rendaient la pause déjeuner toujours conviviale. Un grand merci aux autres stagiaires et saisonniers, Quentin, Clément, Pierre, Noé, Gabrielle, Lucas et Pauline avec qui l ambiance en Ardèche était toujours très sympathique au travail ou en dehors! Ma gratitude va aussi à Guillaume Choisnet et à Jean-Paul Mandin, deux excellents scientifiques et botanistes qui m ont gentiment aidé pour la partie botanique et technique. Enfin, je souhaite remercier mes proches, Aymeric, Juliette, Gaëlle et Loïc pour leurs conseils et leurs réponses à mes interrogations et Mathieu pour son soutien, sa relecture attentive et ses remarques pertinentes.

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5 LEXIQUE : Allochtones : Espèce animale ou végétale d'apparition récente dans une région donnée Espèce patrimoniale : Espèce inscrite en annexe des Directive Habitats-Faune-Flore & Directive Oiseaux, en liste rouge régionale ou nationale et/ou protégée réglementairement au niveau national Métapopulation : Populations d'une même espèce, séparées par des barrières géographiques, entre lesquelles il existe des échanges (flux de gènes) Sténoèce : Espèce qui possède des exigences de milieu très pointues et donc une niche écologique étroite Transhumance inversée : Type de transhumance consistant à passer l été en alpages et à descendre en plaine pendant l hiver Zoochorie : Mode de dispersion des graines de végétaux se faisant grâce au transport animal ABREVIATIONS : APPB : Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope CA07 : Chambre d Agriculture de l Ardèche CEN : Conservatoire d Espaces Naturels CERMOSEM : Centre d'études et de Recherches sur les Montagnes Sèches et Méditerranéennes Comcom : Communauté de Communes EPCI : Établissem*nt Public de Coopération Intercommunale FRAPNA : Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature LPO : Ligue de Protection des Oiseaux PNA : Plan National d Action RNNGA : Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l Ardèche SGGA : Syndicat de Gestion des Gorges de l Ardèche SMAC : Syndicat Mixte Ardèche Claire ZNIEFF : Zone Naturelle d Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique ZPS : Zone de Protection Spéciale (Directive Oiseaux de Natura 2000) ZSC : Zone Spéciale de Conservation (Directive Habitat-Faune-Flore de Natura 2000)

6 Sommaire 1 - INTRODUCTION Structure d accueil Le territoire Contexte État de l art Programme et réalisations MATERIELS ET METHODES Secteurs d étude Zones présélectionnées par la CA07 et le SGGA Critères retenus, hiérarchisation et sélection des secteurs à prospecter Évaluation environnementale : description du protocole choisi Choix du protocole et principe général Description des 8 indicateurs (figure 14) Relevés ponctuels Suivi de l action pastorale sur le milieu à moyen ou long terme Méthodologie proposée Relevés de structure de la végétation par transects (hors protocole MNHN) Moyens prévisionnels Matériel et logiciels utilisés RÉSULTATS Évaluation de l état de conservation des pelouses sèches Suivi des effets de l action pastorale sur le milieu Suivi par actualisation de l état de conservation du milieu Suivi de la structure de végétation par transects... 16

7 4 - DISCUSSION Évaluation environnementale et choix du secteur pour l action pastorale Préconisations et perspectives CONCLUSION BIBILOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ANNEXES «Sauf mention contraire, les photographies et figures sont réalisées par mes soins»

8 Figure 1 : Territoire du SGGA d après Figure 2 : Vue de la Vallée de l Ibie - Champ Serrier - Mars Adeline Brissaud

9 1 - INTRODUCTION 1.1 Structure d accueil Le Syndicat mixte de Gestion des Gorges de l Ardèche (SGGA) est un Établissem*nt Public de Coopération Intercommunale (EPCI) créé en Il rassemble 16 communes de la basse Ardèche et du nord-est du Gard ainsi que les deux départements Gard et Ardèche, ce qui en fait un Syndicat mixte (figure 1). Dix-sept salariés permanents et de nombreux saisonniers se répartissent en quatre pôles : le pôle scientifique et technique, le pôle éducation, communication et animation, le pôle administratif et le pôle animation territoriale. Le SGGA a pour vocations principales la gestion de la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l Ardèche, l entretien courant du Site classé du Pont d Arc, mais aussi l animation de plus de 7000 hectares de sites Natura 2000 (ZSC de la Basse Ardèche Urgonienne FR et ZPS Basse Ardèche FR ) recouvrant en partie l Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope du massif de la Dent de Rez. Outre ses activités sur des zonages réglementaires ou contractuels, le SGGA assure la mise en œuvre d actions de protection et de valorisation du patrimoine naturel et culturel sur les territoires des communes qui le composent (telles que le contrat vert et bleu de la vallée de l Ibie). 1.2 Le territoire L Ibie (figure 2) est une rivière d une longueur de 33 km qui prend sa source près de Villeneuve-de-Berg puis traverse Rochecolombe, Saint-Maurice-d Ibie, Lagorce et se jette dans l Ardèche en rive gauche à Vallon-Pont-d Arc. Comme de nombreux autres cours d eau en région méditerranéenne, l Ibie est asséchée sur une grande partie de son cours en période estivale et subit de très fortes crues en début d automne. Son état écologique est considéré comme moyen par le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse (2013). L Ibie est incluse dans le SAGE Ardèche et est concernée par un contrat de rivière animé par le Syndicat Mixte Ardèche Claire (2007). Deux ZNIEFF (Zones Naturelles d'intérêt Écologique Faunistique et Floristique) de type 1 et type 2 couvrent une partie de la vallée, bordée en rive gauche par les sites Natura 2000 Basse Ardèche et Basse Ardèche Urgonienne, l Arreté Prefectoral de Protection de Biotope du massif de la Dent de Rez (en faveur du Vautour Percnoptère notamment) et la Réserve Biologique Domaniale de Bois Sauvage. Le sud de la vallée est classé comme domaine vital de l Aigle de Bonelli dans le cadre du Plan National d Action en faveur de ce rapace (DREAL-LR, 2016). De plus, elle est au croisem*nt de deux couloirs de migration 1

10 Figure 3 : Exemple de pelouses sèches en Vallée de l Ibie - Adeline Brissaud Figure 4 : Proserpine, Zerynthia rumina - Adeline Brissaud Figure 5 : Œuf de Proserpine sur une Aristoloche pistoloche - Adeline Brissaud

11 majeurs : l un nord-sud pour l avifaune notamment et le second est-ouest pour les espèces transitant entre le Massif central et les Alpes, ce qui en fait une zone à forts enjeux régionaux et nationaux (LPO & FRAPNA, 2012). Le bassin versant de l Ibie est riche d une diversité paysagère remarquable : chênaies vertes, garrigues à tous niveaux d ouverture, prairies encore pâturées, ripisylves, lit de rivière méditerranéenne, zones agricoles et villages de caractère. Le cours de l Ibie est jalonné de petites plages, falaises et cascades, en faisant un lieu attractif pour les vacanciers. La fréquentation trop importante sur certains secteurs (campements et bivouacs sauvages dans la ripisylve ou le lit de la rivière, organisation de raves party) menace le caractère sauvage et préservé de la zone. 1.3 Contexte En milieu méditerranéen sec, un des premiers stades des successions écologiques est la pelouse sèche (figure 3) constituée essentiellement de graminées et autres herbacées. Elle succède au sol nu et est remplacée peu à peu par les garrigues basses peuplées de petit* ligneux comme le Thym et la Badasse, puis les garrigues hautes où l on retrouve des arbustes tels le Cade et le Genêt Scorpion, et enfin la forêt méditerranéenne composée principalement de Chênes verts et blancs, de Cades et de Viorne tin. Nous définissons les milieux ouverts comme l ensemble des successions antérieures aux garrigues hautes. Ils ne peuvent se maintenir à long terme sur un même espace que si la dynamique est bloquée par des perturbations fréquentes ou continues. Le défrichage, l exploitation du bois, les charbonnières, le pâturage majoritairement caprin plus ou moins intensif ont permis l ouverture ou le maintien des habitats ouverts à mesure de la disparition des grands herbivores sauvages. Ces écosystèmes sont organisés en petit* patchs d habitats, formant une mosaïque propice à l implantation d espèces sténoèces 1 de ces milieux et donc généralement à aire de répartition relativement faible. Nous pouvons citer par exemple la Diane (Zerynthia polyxena) et la Proserpine (Zerynthia rumina, figure 4), papillons dont les plantes hôtes sont les Aristoloches (Aristolochia sp., figure 5), le Bruant ortolan, le Pipit rousseline et de nombreuses espèces d orchidées telles que l Ophrys de la Durance (Ophrys druentica) ou la Néotine (Neotinea maculata). Depuis la seconde moitié du XIX ème siècle, l essor des villes demandeuses de main d œuvre d origine rurale provoque une déprise agricole et pastorale (SGGA, 2008 & Salasse, 2013) qui entraîne la régression des milieux ouverts. S ajoute à cela la mécanisation agricole à partir des années 1950, qui induit la disparition progressive des animaux de trait et donc une 1 Est dite sténoèce une espèce qui possède des exigences de milieu très pointues et donc une niche écologique étroite 2

12 Figure 6 : Comparaison de photographies d un même paysage avant et après la déprise agricole (on constate une diminution des milieux ouverts au profit des forêts sur la colline en arrière plan

13 diminution supplémentaire de surfaces exploitées difficiles d accès. L exode rural s est accéléré à partir des années 1970, favorisant ce que les spécialistes ont qualifié de «remontée biologique» se caractérisant par la maturation des forêts, l embroussaillement des garrigues par la reconstitution de structures préforestières et la colonisation des prairies et pâtures par les ligneux (Barbero et al., 1990 ; Debussche et al., 2001). Aujourd hui, les zones encore exploitées se raréfient et les milieux se ferment de (figure 6). On observe sur certaines zones une diminution des espèces végétales héliophiles (poussant en pleine lumière), corrélée à la progression des milieux forestiers où les éléments méditerranéens tendent à être remplacés par des espèces plus communes, à plus vaste aire de répartition (Quézel & Médail, 2003). Le paradoxe de cette situation est compliqué à délier. Faut-il intervenir artificiellement pour maintenir des habitats créés en partie par les activités humaines et menacés par leur abandon, ou au contraire, choisir de laisser les milieux en libre évolution vers un retour de la forêt par exemple? Lors du pic d activités pastorales en zones méditerranéennes, les forêts étaient relativement rares et la majorité des surfaces étaient pâturées par les troupeaux au moins une partie de l année. Actuellement à l échelle de la façade méditerranéenne dans son ensemble, la tendance globale est à la fermeture des milieux, il apparaît nécessaire de maintenir et favoriser ce qu il reste des zones de garrigue à plusieurs niveaux d ouverture, préservant ainsi une mosaïque d habitats à différentes échelles, garante de la riche biodiversité qui y est inféodée. En milieu méditerranéen, les différences entre la vitesse des pertes d habitats ouverts et leur protection sont parmi les plus fortes au monde (Hoekstra et al., 2005) : sauvegarder ces milieux revient dans un premier temps à maintenir les activités qui ont contribué à leur présence (Mure, 2012). Conscientes de leurs responsabilités patrimoniales sus-décrites et afin de garantir le caractère pérenne de la vallée de l Ibie, les cinq communes la composant ont souhaité la mise en place d actions de protection sur leur territoire. En 2011, ces communes, le Syndicat mixte de Gestion des Gorges de l Ardèche (SGGA), le Syndicat Mixte Ardèche Claire (SMAC) et en 2013 les Communautés de Communes de Berg-et-Coiron et des Gorges de l Ardèche de sont rassemblés autour d une convention. Un plan d action a été élaboré ainsi qu un dossier de candidature au Contrat Vert et Bleu de la Région Rhône-Alpes qui a permis d obtenir en 2015 un co-financement de toutes les actions entreprises à hauteur de 50%. L objectif de ce contrat est de préserver les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques terrestres et aquatiques à l échelle régionale tout en conciliant les activités socio-économiques de manière raisonnée. 3

14 Figure 7 : Zone d étude globale en Vallée de l Ibie N

15 Pour sauvegarder et valoriser ce territoire, aucun zonage règlementaire (réserve, APPB ) ni contractuel (Natura 2000 ) n a été mis en place dans la vallée. L idée est d employer la sensibilisation, la pédagogie et la concertation dans un but de protection d espaces naturels. Pour mettre en œuvre ce projet, le SGGA a réalisé en 2012 un diagnostic socioéconomique qui a permis d obtenir un inventaire des pratiques et usages dans la vallée de l Ibie (agriculture, sports nature, chasse, baignade ) (Douay, 2012). En parallèle, la LPO Ardèche et la FRAPNA Ardèche ont réalisé un diagnostic écologique de la vallée (LPO Ardèche & FRAPNA, 2012). Au travers d un travail de recherche dans les bases de données existantes (Conservatoire Botanique National Massif Central, Société Française d Orchidophilie, Faune- Ardèche ) et d inventaires de terrain, ce document a mis en évidence la présence de plus de 150 espèces inscrites en annexe des Directive Habitats-Faune-Flore & Directive Oiseaux, en liste rouge régionale ou nationale et/ou protégées réglementairement au niveau national. Le programme de protection et de valorisation de la Vallée de l Ibie, porté par le SGGA, s articule autour de plusieurs actions telles que l acquisition foncière de parcelles impactées par la fréquentation touristique en vue de leur restauration, la mise en place de patrouilles d écogardes ayant pour mission la sensibilisation des usagers à la préservation des zones humides, l inventaire et la valorisation du patrimoine bâti vernaculaire en rapport avec le thème de l eau via un sentier d interprétation, etc. Une de ces actions consiste en la restauration de l action des grands herbivores sur le milieu par la mise en place de pâturage extensif sur pelouses sèches et garrigues. L objectif est de garantir la pérennité des pelouses sèches et des espèces qui y sont inféodées tout en redynamisant la zone d un point de vue social et économique, notamment par la valorisation d une production locale de viande, fromage ou laine. Le défi sur notre zone d étude est donc de rétablir la fonctionnalité caractéristique des pelouses sèches méditerranéennes en réimplantant l action de l herbivorie dans les écosystèmes. En attendant le retour éventuel de grands herbivores sauvages, l idée est de réintroduire une pratique pastorale extensive sur les garrigues et milieux ouverts de la vallée. Actuellement, une étude de faisabilité est en cours dans le but d identifier les secteurs prioritaires pour la mise en place d une action pastorale sur la vallée de l Ibie. Elle s effectue en trois étapes : un volet agricole, un volet environnemental et un volet foncier. La chambre d agriculture de l Ardèche (CA07) s est chargée de la première étape et a identifié des zones qui présentaient un intérêt agricole majeur à partir de la localisation des pelouses sèches (Coste, 2013) en fonction de leur valeur fourragère notamment (orange foncé sur la figure 7). 4

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17 Le volet environnemental est réalisé au cours de ce stage. Il s agit d identifier et de hiérarchiser les enjeux environnementaux sur les zones pré-sélectionnées par la chambre d agriculture et validées par les élus des cinq communes. Le troisième volet sera effectué par la chambre d agriculture de l Ardèche et le SGGA et consistera en une phase d animation foncière, c'est-àdire identifier et rencontrer les propriétaires des secteurs sélectionnés de façon à obtenir un accord pour l utilisation pastorale de ces zones ainsi que la recherche d éleveurs intéressée par le projet. 1.4 État de l art Actuellement, chaque gestionnaire d espaces naturels suit les parcelles dont il est en charge de la manière qui lui semble la plus adaptée. Souvent les pelouses sèches sont suivies soit par une entrée faune, en utilisant comme bio-indicateurs les rhopalocères principalement (Langlois & Gilg, 2007), soit par des poses de placettes, permanentes ou non, sur lesquelles sont effectués divers relevés selon l objectif du suivi. L utilisation de méthodologies aussi divergentes d un site à l autre soulève le problème de la réutilisation des résultats. En effet, si les différentes sessions de suivis sur un même site peuvent être comparées entre elles pour mettre en évidence une éventuelle évolution du milieu, il reste impossible de comparer des sites n ayant pas été évalués par la même méthode. 1.5 Programme et réalisations Les objectifs du stage sont de réaliser une évaluation de l état de conservation du patrimoine naturel des pelouses sèches à intérêts agricoles, de hiérarchiser les secteurs étudiés en fonction de leurs qualités environnementales et de proposer une méthodologie de suivi de leur évolution après mise en place de l action pastorale. Le but est d identifier des parcelles de pelouses sèches présentant le plus grand intérêt écologique (espèces patrimoniales ou peu communes ) et le meilleur état de conservation du patrimoine naturel de la zone. La zone d étude initiale s étend sur la totalité des territoires de Villeneuve-de-Berg, Rochecolombe, Saint-Maurice-d Ibie, Lagorce et Vallon-Pont-d Arc (en vert sur la figure 7). Compte tenu du temps imparti et des surfaces dont il est question, une partie seulement des treize secteurs initiaux feront l objet d une étude de terrain poussée. À partir de la localisation des treize zones à forts enjeux pastoraux, nous mettrons donc en place une méthodologie de sélection de quelques secteurs, sur lesquels nous appliquerons une série de protocoles d évaluation des prairies sèches mise au point par Maciejewski et al. (2015). L analyse conjointe des résultats de ces protocoles, correspondant chacun à un «indicateur», permettra de caractériser l état de conservation des secteurs retenus en prenant comme état de référence 5

18 Figure 8 : Exemple de cartographie du recouvrement par les 4 habitats caractérisés Figure 9 : Exemple de végétation dans un polygone «forêt» Figure 10 : Exemple de végétation dans un polygone «garrigue arbustive» Figure 11 : Exemple de végétation dans un polygone «garrigue ouverte»

19 l habitat agro-pastoral méditerranéen ouvert. La zone présentant le meilleur état écologique sera privilégiée pour la réimplantation de pratiques pastorales. L intégralité de cette démarche est à réitérer avec un pas de temps de 3 à 5 ans de façon à suivre l évolution de l état de conservation de l habitat une fois la gestion pastorale réimplantée. La prochaine étape sera réalisée conjointement par le SGGA et la CA07 et consistera en la phase d animation foncière décrite plus haut. En parallèle, il faudra trouver un ou des éleveur(s) à la recherche de surfaces pâturables. Un plan de gestion pastoral sera délivré aux agriculteurs de façon à ce qu ils puissent conduire leur troupeau de manière à concilier leurs objectifs de production à la préservation de la qualité de l environnement. 2 - MATERIELS ET METHODES 2.1 Secteurs d étude Zones présélectionnées par la CA07 et le SGGA La zone d étude initiale de l action pastorale s étend sur cinq communes précédemment citées (figure 7). Entre janvier et novembre 2015, trois visites sur le terrain ont été réalisées par le SGGA et la CA07, lors desquelles un certain nombre de caractéristiques a été recensé (qualité fourragère, points d eau, présence de grange ). Les résultats de ces visites ont permis de déterminer 13 localisations potentiellement propices à l installation d un programme de pâturage extensif. Nous avons ensuite tracé à l aide d un logiciel de cartographie (Qgis) les périmètres des secteurs (orange foncé sur la figure 7) à partir de ces localisations globales. Les tracés ont été définis suite à une analyse couplée d Orthophotos de précision 0.50cm (DREAL- Rhône-Alpes) et des cartes du CEN-Rhône-Alpes/CERMOSEM (Coste, 2013) représentant les pelouses sèches et leurs différents degrés d ouverture Critères retenus, hiérarchisation et sélection des secteurs à prospecter La surface totale des 13 secteurs est d environ 290 hectares dont 200 accessibles uniquement via des pistes peu praticables. Compte tenu du temps imparti et du matériel disponible, il est difficile de réaliser une étude de terrain poussée sur l intégralité de ces secteurs. Nous avons donc mis au point une méthodologie de hiérarchisation des différents secteurs en fonction de plusieurs critères. Tout d abord, une cartographie fine des principaux milieux (figure 8 échelle 1:1500) a été réalisée sur Qgis à partir de vues satellites très précises en identifiant quatre modalités de recouvrement : «forêts», définie ainsi lorsque le couvert végétal ne permet pas de distinguer un individu arbustif d un autre, «garrigues arbustives» lorsqu il est possible de discerner chaque buisson, «garrigues ouvertes» lorsqu il n y a pas ou peu d arbustes, et enfin les 6

20 Secteur Sallèles Sud Nord Sallèles Sud Sud Montagu/Les Molières Intérêt pastoral Fort Utilisation actuelle % Milieu herbacé % Milieu Arbustif + Herbacé Caractéristique particulière Commentaire Accès Surface (ha) Choix pour étude 2016 Partiellement 17 Oui zones boisées claires par cours d'eau intermittent, 30,80 55,10 Route endroit possibilité de grange non 16,15 Oui Fort Non 21,73 66,91 Sallèles Nord Fort Partiellement 25,86 40,19 Vaudanoux Nord Vaudanoux Sud Moyen Partiellement Point d'eau surement asséché en été, petite grange enjeux faune/flore a priori intéressants utilisable en l'état Pistes 49,15 Oui proche autres secteurs favorables Route 14,94 Oui 0,47 99,70 amélioration de la gestion 10,68 Non zones boisées claires et pastorale (pâturage en Pistes réservoir d'eau + source 44,08 76,64 sous bois?) 10,81 Non Serre-Court? Non 2,32 99,85 zones boisées claires pâturage en sous bois? Pistes 10,63 Non Les Tribles Faible Non 0,05 99,81 Grange à combiner à d'autres secteurs Pistes 9,32 Non Courty Fort Oui 50,01 99,97 enjeux faune/flore a priori intéressants préconisations de gestion pastorale raisonnée Pistes 20,89 Non Hauts de Vaudanoux Fort Oui 41,73 85,51 Sur-pâturé par endroits préconisations de gestion pastorale raisonnée Pistes 7,39 Non La Grangette/Pag el Fort Oui (ovins) 48,31 74,95 Les Trouillères Fort Oui 49,77 50,39 enjeux faune/flore a priori intéressants enjeux faune/flore a priori intéressants Les Planes?? 8,52 79,19? Figure 12 : Résultats de la hiérarchisation des secteurs initiaux et secteurs retenus pour l étude de terrain - de gauche à droite les critères du plus au moins pris en compte, et de haut en bas le classem*nt des secteurs initiaux gestion pastorale actuelle apparemment satisfaisante à combiner à d'autres secteurs Pistes 83 Non Pistes 27,15 Non Pistes 10,22 Non Figure 13 : Secteurs choisis pour la réalisation de l étude de terrain

21 «pierriers» qui regroupent murets, clapas, anciennes capitelles et autres habitats rocheux. Une partie des polygones créés a été vérifiée lors d une campagne de terrain de façon à valider la cartographie d habitat. Il s est avéré que les polygones classés comme «forêt» regroupent majoritairement des essences comme le chêne vert, le cade, quelques chênes blancs (figure 9), les polygones «garrigue arbustive» (figure 10) sont composés de buis, cades, genêts scorpion et au sol de badasse, thym et graminées. Les «garrigues ouvertes» (figure 11) sont globalement recouvertes de badasse, bitumineuses par endroits, thym, tapis d orchidées (Ophrys lutea, Oprhys scolopax, Ophrys litigiosa, Neottinea maculata...), graminées. Enfin, les «pierriers» rassemblent les murets en pierres sèches, clapas, capitelles, zones de sol nu éventuellement colonisées par des espèces pionnières telles que les Sedum spp Le critère principal de choix des secteurs à prospecter se base sur cette cartographie et sur l utilisation actuelle de la zone, déterminée par les comptes rendus des visites de terrain effectuées en 2015 par la CA07 et le SGGA. L accessibilité des parcelles, la possibilité d acheminer de l eau, la taille et la forme du secteur pourront aussi être pris en compte pour moduler cette sélection. À l issue de cette hiérarchisation (figure 12), deux secteurs d une cinquantaine d hectares chacun sont retenus pour évaluation de l état de conservation : le secteur de Montagu-les-Molières situé au sud-est de la commune de Rochecolombe et celui des Sallèles, rattaché à la commune de Saint-Maurice-d'Ibie (figure 13). En outre, pour l intégralité des 13 secteurs initiaux, nous avons réalisé une fiche récapitulative de leurs caractéristiques, des cartes et des photos des différents milieux et des espèces végétales dominantes (annexe I) ainsi qu un aperçu de quelques unes des espèces observées. 2.2 Évaluation environnementale : description du protocole choisi Choix du protocole et principe général Les objectifs de cette phase de diagnostic sont de parvenir à une caractérisation de l état de conservation des secteurs en prenant comme référence l habitat pelouses sèches et garrigues ouvertes, soumises à un régime de pâturage extensif. Une méthodologie consistant à évaluer l état de conservation du milieu par plusieurs protocoles de terrain (que nous nommerons ici «indicateurs») a été créée par le Muséum National d Histoire Naturelle (Maciejewski et al., 2015). Neuf protocoles-indicateurs ont été étalonnés de façon à informer sur la spécificité de la composition en espèces, la structure et la fonctionnalité de l habitat ainsi que les potentielles altérations qu il subit. Des tests statistiques ont été réalisés pour s assurer que les différents indicateurs ne donnaient pas d informations redondantes et que les conclusions de leur analyse conjointe concordaient avec des avis d experts sur la qualité de l habitat. Cette méthodologie 7

22 Figure 14 : Grille d évaluation des indicateurs, d après Maciejewski et al., 2015 Figure 15 : Échelles d échantillonnage pour les différents protocoles

23 correspond à nos objectifs et contraintes car ces protocoles sont variés et étudient plusieurs aspects du milieu au travers d entrées faune, flore et dégradations. De plus, la réalisation des indicateurs est cadrée, la marge de manœuvre est faible, ce qui permettra de limiter le biais observateur lors des prochaines sessions de suivi. Pour cette étude en raison du temps imparti, huit indicateurs ont été sélectionnés sur les neuf proposés par le Muséum (ce qui selon Maciejewski et al ne diminue que très légèrement la force de l évaluation). L indicateur retiré concerne l estimation du recouvrement total par les ligneux à l échelle des milieux ouverts du secteur. La fragmentation des milieux ouverts sur les zones d étude rendait trop chronophage la réalisation de ce protocole indicateur. Chaque indicateur se caractérise par un protocole de terrain (par exemple le «taux de recouvrement par le Brachypode de Phénicie et le Brome dressé») auquel deux ou trois modalités sont attribuées (par exemple «<33%», «entre 33 et 66%», «>66%») associées chacune à une note (entre 0 et -40) (figure 14). À l issue de la phase de réalisation des protocoles, la somme des notes des indicateurs ajoutée à 100 définira l état de conservation du secteur. Pour mettre en place cette méthodologie sur la zone d étude, il a été nécessaire de réaliser des ajustements étant donné que les pelouses sèches méditerranéennes sont des milieux très particuliers pour lesquels les protocoles établis à l échelle nationale ne sont pas toujours adaptés. Les modifications ont été réalisées à partir de recherches bibliographiques et la consultation de nombreux scientifiques et experts locaux. Nous avons notamment ajusté les listes d espèces botaniques et lépidoptériques à la zone étudiée ainsi que défini le nombre et la surface des placettes botaniques à échantillonner Description des 8 indicateurs (figure 14) Tous les protocoles n ont pas la même échelle d échantillonnage. Les indicateurs faune (rhopalocères & coléoptères coprophages) et l indicateur d altérations s effectuent à l échelle du secteur, les indicateurs botaniques à l échelle de placettes (figure 15). Indicateur à l échelle du secteur (rhopalocères, coprophages & altérations) Les papillons possèdent un temps de génération relativement court (généralement un à deux cycles par an), ce qui leur permet de répondre à courte échelle de temps à un changement dans leur environnement. De plus, ils sont dépendants des plantes à tous les stades de leur cycle de vie, pour se nourrir à l état d imago ou de larve et pour pondre. Chaque espèce de papillon possède différentes exigences en terme de plantes et donc d autres caractéristiques environnementales indispensables auxdites plantes. Leur fonctionnement en métapopulation implique leur préférence pour des milieux hétérogènes, en mosaïque paysagère (Atauri & De Lucio, 2001) tels que les garrigues méditerranéennes. 8

24 Figure 16 : Correspondance entre Code EUNIS et Libellé EUNIS Figure 17 : Azuré de l Orobe - Polyommatus daphnis, papillon présent dans le groupe 4 et retrouvé dans la Vallée de l Ibie

25 Les indicateurs biologiques sont des espèces ou communautés dont les modalités de présence sont liées à la qualité, la quantité et l organisation du biotope (Maes & Van Dyck, 2005). Un indicateur biologique a pour objectif de donner une information non seulement sur le taxon étudié mais aussi de refléter l état d autres groupes avec qui il est lié d un point de vue fonctionnel (Niemi & McDonald, 2004). De par leur écologie, les communautés de lépidoptères rhopalocères constituent donc d excellents indicateurs biologiques de la qualité de l habitat. Au-delà de cette capacité de bioindication, la richesse lépidoptérique est importante sur la zone d étude (LPO & FRAPNA, 2012) : de nombreuses espèces patrimoniales y ont été recensées dont il semble nécessaire de confirmer la présence par des relevés actualisés. C est pourquoi ce premier protocole indicateur se base sur un inventaire des rhopalocères. Toutes les deux semaines entre mi-avril et fin juillet, un passage d inventaire papillon est réalisé par la méthode du chronoventaire (Dupont, 2014) préconisée par le Muséum, qui permet d appliquer une forte pression d échantillonnage sur la zone étudiée. Elle consiste à parcourir la zone en explorant l ensemble des habitats la composant (zones fleuries, lisières, sol nu ou rocher affleurant ) et noter chaque espèce rencontrée. Le départ de l inventaire est donné lors du premier contact puis se compose de plusieurs tranches de 5 minutes, en rajoutant des tranches de 5 minutes tant que des nouvelles espèces sont découvertes. Après 15 minutes sans nouvelles espèces découvertes, l observateur sort de la zone. Une telle méthodologie déterminée par le temps permet de faire en sorte que l inventaire soit semi quantitatif, en partant de l hypothèse initiale que les espèces rencontrées dans la première tranche de 5 minutes volent en plus grands effectifs que les espèces détectées dans les derniers créneaux (Dupont, 2014). Comme pour n importe quel inventaire lépidoptérique, les conditions climatiques doivent respecter certaines conditions (Demergès & Bachelard, 2002) à savoir une température supérieure à 14 C et pas de relevé en cas de pluie, de nuages couvrant plus de 50% du ciel ou de vent de plus de 30km/h La liste d espèces ainsi relevée sera comparée à 4 groupes de références (annexe II). Ces derniers, qui rassemblent toutes les espèces potentiellement présentes sur le secteur, ont été mises au point à partir de la base de connaissance sur les lépidoptères de Pascal Dupont (2015). Ont été sélectionnées les espèces présentes en Ardèche à une altitude correspondant à la zone d étude, déterminables à vue, sur photo ou en main (ne nécessitant pas leur dissection) et vivant dans les milieux faisant l objet de l étude (E1, E2, E3, E5, F6 de la typologie d habitat EUNIS, (Louvel et al., 2013) figure 16). Cette liste a été relue et ajustée à dires 9

26 Figure 18 : Localisation des placettes botaniques sur chacun des deux secteurs étudiés - ici le code MT1P2 par exemple correspond à «Montagu Transect 1 Placette 2»

27 d expert (Alain Ladet 2 ). Nous obtenons finalement une liste théorique, qui est reclassée en 4 groupes (annexe II), en fonction du degré de spécialisation des espèces (figure 17). Le premier groupe rassemble des espèces généralistes, le second des espèces assez communes, associées à leur milieu de prédilection mais pouvant se maintenir en cas de dégradation de l habitat. Le troisième regroupe des espèces spécialistes qui nécessitent un bon état de conservation du milieu pour se maintenir, et le dernier groupe des espèces très spécialisées avec une faible capacité de dispersion et qui ont besoin d une qualité optimale de l habitat pour s y maintenir. Le nombre d espèces de chacun des 4 groupes qui sera rencontré dans les secteurs donnera une indication de la qualité de l habitat de la zone. Si lors de l inventaire nous trouvons plus de 50% des espèces du groupe 1, l environnement est considéré comme dégradé. Si au moins 50% des espèces du groupe 2 sont retrouvées, le milieu est altéré, et si au moins 50% des espèces du groupe 3 sont contactées, le milieu a un état de conservation favorable. La simple présence d une espèce du groupe 4 permet de considérer que l état de conservation de la zone est excellent d après cet indicateur. Nous relevons aussi à celle échelle deux autres indicateurs. La présence de coléoptères coprophages dans les excréments, qui renseigne sur la fonctionnalité du milieu notamment en termes de continuité spatio-temporelle de la matière organique (lien herbivore-sol) et les éventuelles altérations (dépôt de déchets ). Indicateurs botaniques, composition floristique à l échelle de la placette Pour les 5 protocoles botaniques, nous disposons 9 placettes circulaires de 4m² sur chaque secteur (figure 18) (protocole validé par les experts botaniques consultés). Elles sont placées dans des polygones de «milieux ouverts» définis lors de la cartographie d habitat présentée partie car ce sont les habitats dont nous devons caractériser l état de conservation. D après Guillaume Choisnet, il est pertinent de répartir ces 9 placettes sur les trois «sousmilieux» qui composent un habitat ouvert. Le sous milieu «garrigue» se caractérise par la dominance de ligneux bas et d espèces aromatiques comme le Thym (Thymus vulgaris), la Lavande (Lavandula latifolia), la Badasse (Dorycnium pentaphyllum), la Bonjanie hirsute (Dorycnium hirsutum), l «ourlet» par un taux important de litière ainsi qu un fort recouvrement par des espèces telles que le Brachypode de Phénicie (Brachypodium phoenicoides) et le Brome érigé (Bromus erectus), et les «pelouses» par la quasi-absence de sol et un faible recouvrement végétal dominé par des espèces thermophiles. Trois placettes de relevés botaniques seront donc localisées dans chacun de ces trois sous milieux car étant donné la surface à prospecter et le temps imparti, il était impossible de réaliser un échantillonnage 2 Alain Ladet : Responsable du pôle biodiversité - FRAPNA Ardèche 10

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29 aléatoire qui nécessite d'étudier au minimum 20% de la surface totale de la zone, soit 18 hectares. Les placettes sont matérialisées par des piquets métalliques. Elles sont localisées par un point GPS et par triangulation (en mesurant la distance et l angle au nord avec deux points repères eux aussi géolocalisés par GPS) et des photographies de la placette dans son environnement. Chaque placette fait l objet d une fiche récapitulant l ensemble de ces informations pour permettre leur localisation lors des prochaines sessions de suivi (annexe V). Sur ces 9 placettes sont relevées les données nécessaires aux 5 indicateurs botaniques sur une fiche terrain disponible en annexe VI. Nous estimons ainsi le «recouvrement par le Brachypode de Phénicie et le Brome érigé» et par les «espèces d Ourlet forestier». Plus le taux de recouvrement des placettes par ces espèces est important, plus la note est mauvaise. Le Brachypode de Phénicie (Brachypodium phoenicoides) et le Brome érigé (Bromus erectus) sont deux espèces de Graminées (Poaceae) qui colonisent très rapidement les pelouses calcaires ou les anciennes cultures lorsqu elles sont abandonnées. Ils sont indicateurs d une densification et d un début d ourlification de la strate herbacée. Un fort taux de recouvrement par ces graminées sociales est corrélé avec une diminution de la diversité spécifique de plantes (Maubert & Dutoit, 1995). Le phénomène d augmentation de la couverture du Brachypode et du Brome est différent de celui amenant la présence d espèces d ourlet, et intervient aussi avant la colonisation ligneuse, c est pourquoi cet indicateur a été ajouté par le Muséum (Maciejewski et al, 2015). Nous relevons de même la présence d «Espèces Exotiques Envahissantes» qui renseigne sur la fonctionnalité générale et la pérennité de l état de conservation de la zone. L artificialisation des milieux causée par des perturbations comme le piétinement ou l eutrophisation concourt très probablement à diminuer les capacités de résistance et de résilience des écosystèmes (Haury et al., 2010). La simple présence d une de ces plantes sur la placette étudiée donne une note négative pour cet indicateur. Nous recherchons aussi les «espèces typiques du régime agro-pastoral» à partir d une liste de référence. Le taux d espèces de cette liste retrouvé dans les secteurs déterminera le niveau d adaptation du milieu au pâturage et par conséquent la note obtenue. Le niveau trophique de la parcelle est un des premiers facteurs qui modulent la répartition des différentes communautés de pelouses calcicoles (Dutoit, 1996), il est également un des indicateurs écologiques prépondérants pour l ensemble des habitats agropastoraux. L eutrophisation est mesurée dans notre méthodologie grâce au relevé du nombre d «espèces eutrophiles». Toutes les listes d espèces nécessaires à la réalisation de ces protocoles (annexes III & IV) ont été 11

30 Figure 19 : Grille d évaluation pour l indicateur «lépidoptères couleur» (Maciejewski et al., 2015) pour le suivi

31 élaborées à partir de recherches bibliographiques et des conseils de Jean-Paul Mandin 3, d Olivier Peyronel 4 et de Guillaume Choisnet Relevés ponctuels L objectif étant d arriver à un état des lieux le plus complet possible dans la limite du temps imparti et des compétences de l observateur, les acquisitions de données hors protocoles sont aussi importantes. Lors des prospections de terrain, toute espèce détectée d un autre taxon que ceux étudiés est entrée sur une base de données externe (Observado) puis exportée et intégrée à SERENA, la base de données des réserves naturelles. 2.3 Suivi de l action pastorale sur le milieu à moyen ou long terme Méthodologie proposée Un des objectifs du suivi est qu il soit facilement et rapidement mis en œuvre, de façon à limiter le biais observateur entre les sessions de suivi. La batterie d indicateurs utilisée pour l état des lieux environnemental des pelouses sèches et décrits dans la partie précédente est en mesure de répondre à cette exigence (Laurent Servière 6, comm. pers.) à condition de suivre aussi la structure de la végétation. Pour un suivi suffisamment complet, nous préconisons donc de mettre à nouveau en place ces 8 indicateurs et l ajout d un suivi par transects des structures végétales ainsi que la remise à jour de la cartographie d habitat réalisée cette année. L association des indicateurs avec le suivi par transect et la cartographie d habitat permettra de déceler une évolution fine de l état de la zone grâce à la diversité des mécanismes étudiés. Indicateur Lépidoptères Pour ce protocole, le MNHN propose deux options en fonction du degré de compétence de l observateur et du temps imparti. La première solution est de réitérer le même protocole d acquisition de données que cette année 2016, à savoir la méthode du Chronoventaire décrite plus haut, qui en deux passages par mois d avril à juillet permet d appliquer une bonne pression d échantillonnage sur le secteur et de contacter une part importante des espèces présentes. Les données récoltées peuvent être réutilisées pour d autres études grâce à leur précision à l espèce. Elles peuvent aussi être intéressantes en elles mêmes, sans forcément les rapporter à un indicateur prédéfini. En effet, certaines espèces ne s épanouissent que dans des milieux définis et de bonne qualité. Par conséquent la découverte d une telle espèce lors d une session de suivi alors qu elle n avait 3 Jean-Paul Mandin : ancien professeur de biologie-écologie, président de la société botanique de l Ardèche, membre du comité scientifique de la RNNGA 4 Olivier Peyronel : Botaniste et Garde Nature au SGGA 5 Guillaume Choisnet : Doctorant en phytosociologie au Conservatoire Botanique National Massif Central 6 Laurent Servière : Responsable du «groupe rhopalocères» du réseau des Réserves Naturelles de France (RNF) et conservateur de la Réserve Naturelle Nationale de Combe Lavaux (21, Côte d Or) 12

32 Figure 20 : Localisation des transects sur le secteur des Sallèles Figure 21 : Localisation des transects sur le secteur de Montagu - Les Molières

33 jamais été notée auparavant argumenterait en faveur d une amélioration de la qualité du milieu. Pour faciliter la prise en main de ce protocole, nous avons réalisé une fiche terrain qui permet de faire tous les relevés nécessaires à l entrée dans la BDD créée à cet effet (annexe VII). La seconde est de réaliser seulement deux passages dans la saison (mi-mai et mi-juin) et de relever uniquement la couleur générale de l insecte en vol. L observateur se place dans le polygone d habitat à prospecter et en parcoure la surface pendant dix minutes. Il note le nombre de papillons en vol de chacun de ces quatre groupes de couleurs : blanc, orange/marron, bleu ou blanc à points noirs. Il est possible de relever les autres couleurs observées mais elles ne rentrent pas en compte dans l analyse. L indicateur couleur renseigne sur les niveaux trophiques et l équilibre des pratiques pastorales. En effet, les papillons d espèces proches sont souvent de couleur similaire et possèdent des plantes hôtes appartenant à la même famille. Par exemple les Fabaceae pour les Lycaenidae (papillons souvent bleutés) et les Brassicaceae pour les Pierideae (souvent blancs). Il faudra comparer les résultats de ces relevés à une grille d analyse mise au point par le Muséum (figure 19) pour déterminer la note à attribuer à cet indicateur. Indicateurs de la composition floristique Lors des prochaines sessions de suivi, il sera nécessaire d effectuer à nouveau les relevés botaniques décrits partie sur les placettes qui ont été mises en place en Pour retrouver leur emplacement, il est conseillé de se munir d un détecteur à métaux ainsi que d un GPS. Les placettes qui ne seront pas retrouvées à l aide du GPS pourront l être par triangulation grâce à une boussole et un décamètre Relevés de structure de la végétation par transects (hors protocole MNHN) Pour avoir une idée de l évolution de la structure de la végétation, nous avons mis en place des transects de trente mètres le long desquels sont notés les changements de végétation. Deux transects sont placés sur chacune des deux zones étudiées (figures 20 et 21). Sur ces transects on note la longueur de chaque assemblage hom*ogène de végétation (correspondant aux sous milieux garrigue, ourlet et pelouse décrits en partie 2.3). Les transects sont matérialisés par des piquets posés tous les 10 mètres, soit quatre piquets par transect. Ils sont localisés de la même manière que les placettes botaniques Moyens prévisionnels Compte tenu du temps et des compétences naturalistes que requiert la réalisation de l étude de terrain, nous estimons que le recrutement d un stagiaire doté d une bonne connaissance des milieux méditerranéens serait nécessaire pour la réalisation de la prochaine 13

34 Figure 22 : Présentation du matériel utilisé Figure 23 : Grille d analyse des notes obtenues par les indicateurs - à partir de Maciejewski et al., 2015

35 session de suivi. Il est aussi possible de mobiliser les compétences en interne selon leurs disponibilités. En termes de matériel, il faudra prévoir un détecteur à métaux afin de localiser les piquets des placettes botaniques et transects plantés en 2016 ainsi que la mise à disposition d un véhicule capable de circuler sur des pistes caillouteuses. Un filet à papillon, un guide de détermination (recommandation Lafranchis, 2014), un GPS un décamètre et une boussole seront également nécessaires. 2.4 Matériel et logiciels utilisés La réalisation des protocoles et des analyses décrits ci-dessus nécessite l emploi de plusieurs logiciels tels que Microsoft Word et Excel 2007, le logiciel libre de cartographie SIG Qgis 2.14 ainsi que son hom*ologue Mapinfo et Adobe illustrator. Le reste du matériel utilisé est visible figure RÉSULTATS 3.1 Évaluation de l état de conservation des pelouses sèches Pour obtenir une caractérisation de l état global du secteur, l analyse consiste à additionner la note (entre 0 et -40) de tous les indicateurs et à y ajouter 100. Cette note totale correspond à l état global du secteur (dégradé, altéré, favorable) selon la grille d analyse étalonnée par Maciejewski et al. (figure 23). Pour l indicateur lépidoptères rhopalocères, nous avons réalisé pour chacune des deux zones prospectées une liste des espèces contactées au cours des différentes sessions de chronoventaire. Le nombre d espèces de chacun des 4 groupes de référence a été décompté de façon à attribuer une note à cet indicateur. Sur la zone des Sallèles, 58 espèces ont été contactées dont 15 du groupe 1, 27 du groupe 2, 14 du groupe 3 et 2 du groupe 4 (l Hespérie du Carthame - Pyrgus carthami et la Thècle des nerpruns - Satyrium spini). Sur le secteur de Montagu - Les Molières, 56 espèces ont été recensées, dont 12 du groupe 1, 25 du groupe 2, 15 du groupe 3 et 4 du groupe 4 (l Hespérie du Carthame - Pyrgus carthami, la Thècle des nerpruns - Satyrium spini, l Azuré de l Orobe - Polyommatus daphnis et le Sylvandre - Hipparchia fa*gi). Cet indicateur obtient donc la note de +5 pour chacun des deux secteurs. Pour les données issues des relevés placettes, l analyse a consisté pour les indicateurs «recouvrement par les espèces d ourlet» et «recouvrement par le Brachypode de Phénicie et le Brome érigé» à faire une moyenne des pourcentages de recouvrement des 9 placettes de chaque zone, ce qui donne un pourcentage moyen pour chacun de ces deux 14

36 Composition spécifique CRITÈRE INDICATEUR MODALITÉ (pelouses) Sallèles NOTE Montagu NOTE Composition floristique (résultats moyens des placettes) Composition faunistique Présence d'espèces eutrophiles (placettes) Présence d'espèces indicatrices du régime agropastoral (placettes) Recouvrement du Brachypode (moyenne placettes) Recouvrement des espèces d'ourlet (moyenne placettes) Recouvrement des espèces allochtones envahissantes (moyenne placettes) Lépidoptères diurnes Coprophages indicateur 'détermination d'espèces' (chronoventaire) indicateur 'observation activité des coprophages' (observations ponctuelles) 0-10% d'espèces de la liste 10-30% d'espèces de la liste 14% % -20 > 30 % d'espèces de la liste de 40% d'espèces de la liste 20-40% d'espèces de la liste 55% % % d'espèces de la liste /3 (33 %) 1/3 (33%) - 2/3 (66%) 28% % -10 > 2/3 (66 %) % % 25% > 15 % Absence totale Présence, et recouvrement < 30 % 0% -5 0% -5 Présence, et recouvrement > 30 % Etape 1 Etape Etape 3 2 espèces 4 espèces -8 liste 4 liste 4-8 Etape NON VALIDE NON VALIDE Etape activité de coprophages dans les excréments Absence 0 Absence absence d'activité atteintes relevées = Atteintes au niveau de l'unité Atteintes et leur recouvrement atteintes relevées = atteintes relevées = Total Note secteur = Total Figure 24 : Résultats des indicateurs et notes correspondantes

37 indicateurs par secteur. Pour les indicateurs «espèces agropastorales» et «espèces eutrophiles», nous avons globalisé l ensemble des données des 9 placettes d un site. Par exemple, si une des espèces de la liste des plantes typiques des régimes agro-pastoraux n a été observée que sur une des 9 placettes du secteur, elle sera comptée comme présente sur ce secteur. Il s est avéré que les notes pour les 5 indicateurs de la composition floristique ainsi que l indicateur d «altérations» et l indicateur «activité des coprophages» sont les mêmes sur chacun des deux secteurs étudiés. Le «recouvrement par le Brachypode de Phénicie et le Brome érigé» et l indicateur «espèces typiques du régime agro-pastoral» ont obtenu la note maximale (à savoir 0, les notes négatives étant en fait des malus) contrairement aux «espèces eutrophiles», le «recouvrement par les espèces d ourlet» et «l activité des coprophages». Nous avons constaté un recouvrement par les espèces d ourlet de 35% en moyenne sur les placettes inventoriées aux Sallèles et de 25% pour les placettes de Montagu - Les Molières, ce qui correspond à un malus de -10 pour cet indicateur. Concernant l indicateur «espèces eutrophiles», sur les deux zones, deux des plantes de la liste préétablie (annexe III) ont été retrouvées (Dactylis glomerata et Arrhenatherum elatius), soit 14% de la liste, d où une note de -20 pour cet indicateur. Enfin, l indicateur «activité des coprophages» a obtenu une note de -5 car nous n avons pas observé de galeries de coléoptères coprophages dans le peu d excréments retrouvés sur ces deux zones. Aucune altération ponctuelle ou diffuse n a été rencontrée sur une de ces deux zones. La note globale des deux secteurs est donc 70, ce qui correspond à un état «favorable» de conservation de l habitat ouvert (figure 24). La liste des données ponctuelles observées se trouve en annexe VIII. Nous pouvons citer quelques espèces peu courantes ou intéressantes d un point de vue de leur patrimonialité qui ont été contactées au cours des sessions de terrain en 2016, telles que des Vautours percnoptères (Neophron percnopterus), Cigognes noires en migration (Ciconia nigra), Fauvettes Orphée (Sylvia hortensis), Guêpiers d Europe (Merops apiaster) aux Sallèles, et Engoulevent (Caprimulgus europaeus), Fauvettes passerinettes (Sylvia cantillans), Lézard vert (Lacerta bilineata), Pivoine officinale (Paeonia officinalis), Lavande fine (Lavandula angustifolia), l Aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia) à Montagu - les Molières. 3.2 Suivi des effets de l action pastorale sur le milieu Suivi par actualisation de l état de conservation du milieu Étant donné que la méthodologie d évaluation de l état de conservation mise en œuvre cette année correspond par la même occasion à l année 0 du suivi, les résultats pour les 15

38 Sallèles : transect Garrigue Ourlet Ourlet-Garrigue Pelouse Sallèles : transect Garrigue Ourlet Ourlet-Garrigue Pelouse Montagu : transect Garrigue Ourlet Ourlet-Garrigue Pelouse Montagu : transect Garrigue Ourlet Ourlet-Garrigue Pelouse Figure 25 : Résultats des relevés de structure de végétation sur les transects

39 indicateurs sont les mêmes que pour l évaluation et ont donc été décrits dans la partie précédente. Il est à noter que dans l objectif de faciliter l appropriation et la réalisation des protocoles par les prochains observateurs, nous avons réalisé de nombreux documents récapitulatifs, fiches terrain, planches de photos pour aider à la détermination des plantes des listes de référence (annexes I, V, VI, VII et IX) Suivi de la structure de végétation par transects La structure de végétation a été étudiée sur deux transects de 30 mètres sur chacun des deux secteurs, soit 4 transects au total. Sur ces transects ont été relevés les changements de végétation notables entre «garrigue», «ourlet» et «pelouse» (décrits partie 2.2.2). Nous obtenons des graphiques représentant ces différentes structures en fonction du transect qui sont visibles figure DISCUSSION 4.1 Évaluation environnementale et choix du secteur pour l action pastorale Nous sommes en mesure de qualifier l état de conservation des secteurs d après la méthodologie mise en place par le Muséum d Histoire Naturelle de Paris (MNHN) (Maciejewski et al., 2015). Il s est avéré que les deux secteurs étudiés ont récolté la même note globale, à savoir 70, ce qui correspond à un état «favorable» selon la grille d évaluation créée par le MNHN (figure 23). Cette conclusion correspond à ce que nous avons constaté empiriquement sur le terrain au cours des différentes visites effectuées. En effet, ces deux zones (les Sallèles et Montagu - Les Molières) présentent un réel intérêt environnemental. Ce sont des milieux riches, aux caractéristiques typiques de la zone mesoméditerranéenne, la biodiversité y est importante et les habitats très diversifiés. La note de 70 s explique du point de vue des indicateurs par la présence de deux espèces eutrophiles sur chacun des deux secteurs (ce qui leur vaut un malus de -20 chacun). Cependant, d après Olivier Peyronel et Guillaume Choisnet, nous ayant chacun accompagné lors d une sortie sur un des secteurs, l eutrophisation n est absolument pas une menace pour ces milieux. Cet indicateur ne semble pas vraiment s accorder avec des avis d experts sur notre zone. Pour l indicateur «coléoptères coprophages», nous pouvons dire que l absence d activité détectée est fortement induite par la quasi absence d excréments sur les zones. En effet, ces deux secteurs n ont pas accueilli de troupeau depuis des années (puisque la modalité «abandon» faisait partie des critères pour le choix initial des secteurs à étudier). On peut 16

40 Figure 26 : La Magicienne dentelée - Saga pedo - juvénile - Adeline Brissaud

41 imaginer qu après quelques années de pâturage, les coprophages auront réinvesti cette niche. Cela sera à vérifier lors des futures sessions de suivi. Les autres indicateurs nous semblent a posteriori bien adaptés à ce que nous attendions, les notes attribuées semblent en accord avec les avis des experts locaux consultés. Au terme de l analyse des résultats de cette méthodologie, nous pouvons dire que les secteurs étudiés sont tous deux de très bonne qualité d un point de vue environnemental. La difficulté serait maintenant de départager ces deux secteurs afin d en privilégier un pour commencer la réimplantation de l action pastorale. Finalement il semble très positif que les deux secteurs aient reçu la même note, et soient donc tous les deux en état de conservation «favorable». En effet, il sera possible lors des prochaines sessions de suivi, de réaliser la méthodologie proposée sur les deux secteurs (et pas uniquement celui sur lequel aura été développé l action pastorale). Lors de la mise en place de mesures de gestion, il semble essentiel de suivre les secteurs concernés par les actions menées. Néanmoins, il est aussi très enrichissant de suivre des secteurs témoins sur lesquels ces mesures n'ont pas été réalisées. Cela permet de réellement apprécier les effets de la gestion entreprise, voir de mieux les adapter à l'avenir. Cela n est valable que si l action pastorale est mise en œuvre sur un seul des deux secteurs, ce qui sera défini à l issue de l animation foncière qui sera réalisée par la CA07. La prochaine session de suivi est prévue quelques années après la réimplantation de troupeaux sur le secteur, étant donné que l intérêt est d observer les éventuels impacts de la gestion pastorale sur la zone concernée. En outre, le volet foncier n ayant pas encore été réalisé, il est possible qu'une convention de gestion permettant de faire pâturer les troupeaux ne puisse simplement pas être établie avec les propriétaires sur un des deux secteurs étudiés. Dans ce cas, il sera fort appréciable de disposer d un secteur de qualité sensiblement équivalente sur lequel nous pourrons développer le projet. D autres critères, comme l accessibilité et la présence d espèces patrimoniales (inscrites à au moins une des listes rouges, directive oiseaux ou habitat-faune-flore, ou ZNIEFF) ou très liées aux milieux ouverts peuvent toutefois être utilisés afin de départager ces deux zones d un point de vue de leur qualité environnementale. Les données ponctuelles récoltées ont permis de confirmer le fort intérêt écologique des deux zones étudiées par les espèces d autres groupes que les papillons et les plantes et très liées aux milieux ouverts méditerranéens qui y ont été détectées. Nous pouvons citer notamment la Magicienne dentelée (Saga pedo, figure 26), orthoptère protégée nationalement rencontrée aux Sallèles (mais probablement présente aussi sur Montagu), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus 17

42 Figure 27 : La Magicienne dentelée - Saga pedo - juvénile - Adeline Brissaud

43 gallicus) observé en chasse à Montagu - les Molières ou l Engoulevent d Europe (Caprimulgus europaeus) détecté lui aussi à Montagu, qui niche au sol en milieux semi ouverts et souffre de leur fermeture. Les données du chronoventaire peuvent aussi être analysées avec une entrée espèces patrimoniales. Parmi les 68 espèces découvertes, deux sont protégées au niveau national : la Proserpine, Zerynthia rumina qui figure aussi sur les listes déterminantes ZNIEFF de la région Rhône-Alpes (trouvée sur les deux secteurs) et le Damier de la Succise, Euphydryas aurinia (figure 27) (aussi inscrit à l annexe II de la Directive Habitat et trouvé uniquement sur Montagu). Le Chiffre (Argynnis niobe) contacté à Montagu est considéré comme quasi menacé d après la liste rouge des rhopalocères de France. Enfin, l IUCN classe l Hespérie du chiendent (Thymelicus acteon, découvert sur les deux secteurs) et le Sylvandre (Hipparchia fa*gi, présent à Montagu) en tant qu espèces quasi menacées sur la liste rouge européenne (et mondiale pour le Sylvandre) (UICN France, MNHN, OPIE & SEF, 2014). Ces observations ne peuvent pas réellement être prises en compte dans cette étude étant donné que par définition les données ponctuelles sont acquises hors protocole. La pression d'échantillonnage n'est donc pas la même entre les deux secteurs et ces données permettent uniquement de confirmer le grand intérêt de ces deux zones d'un point de vue des espèces qui y vivent. Les différences majeures entre ces deux secteurs ne semblent donc pas être d ordre environnemental. Le secteur des Sallèles est accolé à une route départementale, à l entrée d un petit hameau, alors que la zone de Montagu est isolée et accessible par des pistes. La surface de ces deux zones est d une cinquantaine d hectares. Sur les Sallèles, l embroussaillement se distribue selon un gradient. À mesure que l on s éloigne de la route vers l est, le milieu est de plus en plus fermé pour arriver à la forêt en limite Est. L embroussaillement sur Montagu - les Molières est un peu plus hom*ogène, en mosaïque. Cette zone s organise en patchs d habitats à différents niveaux d ouverture correspondant pour la plupart à une utilisation différente. Au niveau des usages, nous n avons détecté aucune activité cynégétique sur le secteur des Sallèles. Une petite parcelle centrale, qui aurait accueilli des chevaux l année dernière selon le voisinage, constitue un Refuge LPO (espace public ou privé sur lequel le propriétaire s engage moralement à préserver ou restaurer la biodiversité). Le reste de la zone semble être inutilisé. Une des menaces qui pourraient nuire au projet est la proximité du hameau, entraînant probablement une pression foncière pour l urbanisation (Odile Audibert 7, comm. pers.). 7 Odile Audibert : Chargée de mission territoriale Aubenas-Coiron-Vallée du Rhône Sud - CA07 18

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45 Cependant la révision du Plan Local d Urbanisme de Saint-Maurice-d Ibie actuellement en cours pourrait classer l intégralité de la zone en «milieu agricole». Sur le secteur de Montagu - les Molières, les usages semblent bien plus diversifiés. Nous avons observé des traces de chasse, culture de plantes aromatiques par endroit (sarriette et lavande notamment) et trufficulture. La culture de truffes sous chênes verts n est pas incompatible avec le pâturage d ovins ou caprins. En effet ces animaux, à l inverse des bovins, sont suffisamment légers pour que leur éventuel piétinement sur le brûlis au pied des arbres truffiers ne tasse pas le sol au point de compromettre le développement du champignon. La truffe étant une espèce pionnière, il semblerait même que les perturbations causées par les bêtes favorisent la production en rajeunissant sans cesse le milieu. Pascaline Kropp (résumé de l entretien annexe X), une éleveuse de brebis pratiquant la transhumance inversée (elle ne descend ses bêtes que pour les 5 mois d hiver), nous a appris que la disponibilité d eau n était pas vraiment un facteur limitant pour le choix d une pâture. Il est apparemment courant d amener des réservoirs d eau sur une zone. Dans notre cas, la difficulté d accès en véhicule au secteur de Montagu - les Molières pourrait limiter l acheminement d abreuvoirs ainsi que le ravitaillement du réservoir. 4.2 Préconisations et perspectives Il est difficile voire impossible de conserver l intégralité des espèces présentes en un même endroit sur le long terme. En garrigue, la distribution de nombreuses espèces se rapproche d un modèle de métapopulation. Il faut accepter qu en fonction de l évolution des milieux (naturelle ou perturbations), certaines espèces disparaissent de quelques patchs et en colonisent d autres. En effet, chacune d entre elles peut avoir des exigences différentes au niveau des dynamiques végétales et il est impossible de maintenir artificiellement un état donné sur le long terme. Il faut donc garder à l esprit que ce qui fait la richesse des garrigues méditerranéennes ce ne sont pas seulement les milieux les plus ouverts mais la mosaïque d habitats qui les composent, témoin des stades successifs des dynamiques végétales. L idéal serait de parvenir à conserver à l échelle d une zone un nombre important de faciès différents. Une gestion différentielle dans le temps et dans l'espace des parcelles d'un site, en rajeunissant des milieux par endroits (par le pâturage par exemple) et en les laissant évoluer ailleurs semble être la meilleure des solutions. En effet, si les inflorescences des plantes sont consommées chaque année avant la maturation des graines, les individus déjà en place ne sont pas affectés mais la reproduction est compromise. Il est important de faire en sorte qu en tel impact ne soit pas reconduit tous les ans, ou en tout cas pas sur l intégralité de la zone. 19

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47 La mise en place de pâturage est un excellent moyen d'entretien des pelouses ou des prairies, à condition d adapter cet outil à la nature de l habitat et aux objectifs de conservation. Il est nécessaire de procéder au calcul de la charge pastorale à implanter ainsi qu à la mise en place d un calendrier de pâturage en fonction des résultats d une étude du milieu et des exigences des espèces patrimoniales à conserver. Ce travail sera réalisé par la Chambre d Agriculture de l Ardèche. De même, la période dans l année de présence des troupeaux et les éventuelles rotations devront être précisées. En effet, certaines espèces végétales méditerranéennes supportent mal un pâturage printanier, car leur reproduction s effectue généralement à cette période, avant les sécheresses estivales. Le pâturage hivernal semble donc plus adapté à ces milieux. C est en effet à cette période que la végétation (même sèche) est la plus abondante et la moins sensible au pâturage car c est hors saison de reproduction. Ces deux zones sont bordées par des chemins de petite randonnée. Il serait surement intéressant, en plus de restaurer le pastoralisme sur un de ces terrains, de communiquer sur la finalité du projet. Nous pouvons imaginer la pose d un panneau informant sur les généralités sur les milieux ouverts méditerranéens, leur historique et les menaces qui pèsent sur eux, puis expliquant les méthodes de gestion employées et éventuellement une petite description de l éleveur et du type de troupeau qu il conduit (transhumance, traite, viande, ). On peut même imaginer rajouter un encart qui indique où il est possible s acheter sa production. 5 - CONCLUSION Au cours de cette étude nous avons donc hiérarchisé les treize secteurs initiaux en fonction de leur utilisation actuelle, de leur surface et du taux de milieux ouverts qu ils contenaient. Seuls deux ont été sélectionnés pour y réaliser une étude environnementale destinée à caractériser l état de conservation des milieux ouverts. Pour conclure nous pouvons dire que l adaptation et la mise en place de la méthodologie d évaluation de l état de conservation des milieux ouverts a permis, au travers de relevés divers et multicritères, de confirmer l état favorable pressenti des deux secteurs étudiés. La conservation d habitats par des méthodes de gestion interventionnistes est un choix, pas une nécessité biologique (Blandin, 2011). Ici, laisser la nature en libre évolution conduirait en l absence de perturbations extérieures comme le feu ou la destruction de jeunes ligneux par la grande faune à un retour plus ou moins rapide à la chênaie verte. Actuellement, les incendies sont contrôlés au plus vite et la grande faune sauvage est trop peu nombreuse pour avoir réellement un impact sur la végétation. Les milieux ouverts et les espèces animales et végétales 20

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49 qui en dépendent sont donc condamnés à disparaître par fermeture naturelle, urbanisation ou mise en culture de ces espaces. C est pourquoi il est nécessaire d agir pour maintenir des milieux ouverts où vivent de nombreuses espèces sténoèces de ces habitats et ainsi créer des corridors ou des réservoirs de biodiversité méditerranéenne. Dans l état actuel des choses, la meilleure façon de conserver cet habitat hétérogène en mosaïque est bien de réimplanter une pratique pastorale extensive sur la zone. Il est toutefois dommage de limiter l entretien des milieux ouverts à l action des Hommes et de leurs troupeaux. Nous pouvons imaginer que dans un futur plus ou moins lointain, le retour d une densité suffisante de grands herbivores sauvages permette de contribuer au rétablissem*nt de la fonctionnalité initiale des écosystèmes méditerranéens. En effet, leurs actions de lacération des écorces d arbres avec leurs bois, de consommation ou de piétinement des jeunes pousses peuvent créer ou entretenir des clairières naturelles et donc des habitats pour de nombreuses autres espèces faunistiques et floristiques. 21

50 BIBILOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE Agence de l eau, Office National de l Eau et des Milieux Aquatiques, Direction Régionale de l Eau, de l Aménagement et du Logement, 2015, Schéma Directeur d Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône-Mediterranée-Corse, 507pp. Atauri J. A. & De Lucio J. V., 2001, The role of landscape structure in species richness distribution of birds, amphibians, reptiles and lepidopterans in Mediterranean landscapes, Landscape Ecology, Volume 16, Issue 2, pp Barbero et al., Changes and disturbances of forest ecosystems caused by human activities in the Western part of the Mediterranean Basin. Vegetatio, vol 87 : Blandin P., 2011, Finie l idéologie de l équilibre naturel, Espaces naturels, vol 33, pp Coste G., 2013, Inventaire par télédétection des pelouses sèches du Bas-Vivarais, Conservatoire d Espaces Naturels Rhônes-Alpes-Cermosem, 49p Debussche M., Debussche G., Lepart J., 2001, Changes in the vegetation of Quercus pubescens woodland after cessation of coppicing and grazing, Journal of Vegetation Science, vol 12 p Demergès D. & Bachelard P., 2002, Proposition de mise en place d une méthode de suivi des milieux ouverts par les Rhopalocères et Zygaenidae dans les Réserves Naturelles de France, Réserves Naturelles de France, Quétigny, 36 pp Douay N., 2012, Diagnostic socio-économique de la vallée de l Ibie, 108pp Direction Régionale de l Équipement, de l Aménagement et du Logement Languedoc Roussillon (DREAL LR), PNA Aigle de Bonelli - Domaines vitaux en Languedoc- Roussillon, PACA, Rhône-Alpes, [ Dupont P., 2014, Le Chronoventaire. Un protocole d acquisition de données pour l étude des communautés de Rhopalocères et Zygènes. Version 1. Muséum National d Histoire Naturelle, Paris. Rapport SPN pp Dupont P., Base de données de connaissance sur les Lépidoptères Rhopalocères, Version 01. MNHN-SPN : [

51 Haury, J., Hudin, S., Matrat, R., Anras, L. et coll. 2010, Manuel de gestion des plantes exotiques envahissant les milieux aquatiques et les berges du bassin Loire-Bretagne, Fédération des conservatoires d espaces naturels, 136 pp Hoekstra J. M., Boucher T. M., Ricketts T. H. & Roberts C. (2005), Confronting a biome crisis : global disparities of habitat loss and protection, Ecology Letters, vol 8, p Lafranchis T., 2014, Papillons de France, Guide de détermination des papillons diurnes, Diatheo, 351 pp. Langlois D. & Gilg O., 2007, Méthode de suivi des milieux ouverts par les Rhopalocères dans les Réserves Naturelles de France, Révision de la proposition de protocole 2002 de David DEMERGES et de Philippe BACHELARD, Réserves Naturelles de France, 33pp Louvel J., Gaudillat V. & Poncet L., EUNIS, European Nature Information System, Système d information européen sur la nature. Classification des habitats. Traduction française. Habitats terrestres et d eau douce. MNHN-DIREV-SPN, MEDDE, Paris, 289 p LPO Ardèche, FRAPNA, 2012, Diagnostique écologique de la vallée de l Ibie, 152 p. Maciejewski, L., Seytre, L., Van Es, J. & Dupont, P État de conservation des habitats agropastoraux d intérêt communautaire, Méthode d évaluation à l échelle du site. Guide d application. Version 3. Avril Rapport SPN , Service du patrimoine naturel, Muséum national d Histoire naturelle, Paris. 194 pp. Maes D. & Van Dyck H., 2005, Habitat quality and biodiversity indicator performance of a threatened butterfly versus a multispecies group for wet heathlands in Belgium, Biological Conservation, volume 123, pages Maubert, P. & Dutoit, T Connaître et gérer les pelouses calcicoles. Montpellier, Ministère de l environnement, cahier ATEN/CDPNE. 64 pp. Mure V., 2012, La biodiversité menacée : l exemple des garrigues méditerranéennes, Les Amis du Muséum National d Histoire Naturelle, vol 250, pp Niemi G. & McDonald M., 2004, Application of ecological indicators, Annual review of ecology and systematic, volume 35, pages Quézel P., Médail F., Écologie et biogéographie des forêts du bassin méditerranéen, Elsevier, Collection Environnement, Paris, 573 p. In Médail F., Diadema K., 2006 Salasse, 2013, Les milieux ouverts, sanctuaires de nature méditerranéenne, wikigarrigue, [

52 Syndicat de Gestion des Gorges de l Ardèche, 2008, De la Dent du Rez aux Gorges de l Ardèche, Éditions Du Chassel, 647 pp Syndicat de Gestion des Gorges de l Ardèche, 2015, Projet de protection et de valorisation de la Vallée de l Ibie, Dossier de candidature au contrat vert et bleu de la région Rhône-Alpes, 43pp Syndicat Mixte Ardèche Claire, 2007, Contrat de rivière «Ardèche et affluents d amont», Dossier définitif, 100 pp UICN France, MNHN, OPIE & SEF, 2014, La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Papillons de jour de France métropolitaine. Paris, France, 15pp

53 ANNEXES Dans ce document universitaire, un exemple seulement est présenté pour chacune des annexes I - Fiches secteur réalisées pour chacun des 13 secteurs initiaux II - Les 4 groupes d espèces de papillon potentiellement présentes sur la zone d étude III - Listes d espèces d ourlet, exotiques envahissantes et eutrophiles IV - Liste d espèces typiques du régime agro-pastoral V - Fiches placettes VI - Fiche terrain Placettes VII - Fiche terrain Chronoventaire VIII - Listes des observations ponctuelles IX - Planches photo des espèces à relever dans les placettes X - Résumé de l entretien avec Pascaline Kropp, éleveuse de brebis pratiquant la transhumance inversée

54 ANNEXE I : FICHES SECTEURS Courty Courty Forêt : 4% 5% Forêt Garrigue 37% arbustive Garrigue 54% herbacée Pierrier Garrigue arbustive : Surface totale : 20,89 ha Espèces phares rencontrées sur ce secteur : Commentaire : Garrigue ouverte : Ce secteur est déjà utilisé par un éleveur qui y fait paître ses anumaux

55 Hauts de Vaudanoux Hauts de Vaudanoux 4% Forêt 10% Forêt : 42% 44% Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Garrigue arbustive : Surface totale : 7,39 ha Commentaires : Ce secteur est déjà pâturé par un troupeau Accès par des pistes Espèces phares rencontrées sur ce secteur : Garrigue ouverte :

56 La Grangette - Pagel La Grangette - Pagel Forêt : 3% Forêt 22% Garrigue arbustive 48% 27% Garrigue herbacée Pierrier Garrigue arbustive : Surface totale : 83 ha Commentaires : Ce secteur est déjà pâturé par des troupeaux d ovins Accès par des pistes Garrigue ouverte : Espèces phares rencontrées sur ce secteur :

57 Les Planes 8% 7% Les Planes 14% 71% Forêt Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Surface totale : 10,22 ha Forêt : Chêne vert Chêne blanc Cade Garance voyageuse Garrigue arbustive : Genêt scorpion Églantier Commentaires : Milieu a priori intéressant d un point de vue environnemental, zone peu étendue Quelques espèces rencontrées sur ce secteur : Zerynthia rumina - Proserpine Garrigue ouverte :

58 Les Tribles Les Tribles Forêt : 7% 9% 22% 62% Forêt Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Garrigue arbustive : Surface totale : 9,32 ha Commentaires : Espèces phares rencontrées sur ce secteur : Anacamptis pyramidalis - Orchis pyramidale Garrigue ouverte :

59 Montagu - Les Molières Montagu - Les Molières 22% 6% Commentaires : 44% 28% Forêt Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Surface totale : 49,15 ha Grand secteur, milieu très hétérogène «en mosaïque», beaucoup de petit* arbres isolés et surfaces assez ombragées avec un bon couvert herbacé. Présence d une ancienne construction en assez bon état avec réserve d eau en sous-sol. Nombreux usages : trufficulture, chasse, culture de sarriette et de lavande Espèces phares rencontrées sur ce secteur : Engoulevent d europe (Caprimulgus europaeus), Ophrys de la Durance (Ophrys druentica), Proserpine (Zerynthia rumina), Pivoine officinale (Paeonia officinalis) Forêt : Chêne vert Chêne blanc Cade Garance voyageuse Garrigue arbustive : Pivoine officinale Badasse Genêt scorpion Garrigue ouverte : Badasse Thym Aphyllante Biscuitelle Hélianthème Lin de Narbonne Aristoloche pistoloche Polygale

60 Sallèles Sud Nord Sallèles Sud Forêt : 31% 8% 24% 37% Forêt Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Surface totale : 17 ha Garrigue arbustive : Commentaires : Secteur bien accessible par la route, situé en zone PNA Aigle de Bonelli, visible depuis la route de l Ibie Quelques espèces rencontrées sur ce secteur : Garrigue ouverte : Fauvette passerinette ; Cigogne noire ; Zerynthia rumina - Diane ; Coenonympha dorus - Fadet des garrigues

61 Les Sallèles Sud Sud Sallèles Sud Forêt : 31% 8% 24% Forêt 37% Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Surface totale : 16 ha Garrigue arbustive : Commentaires : Secteur bien accessible par la route, situé en zone PNA Aigle de Bonelli, visible depuis la route de l Ibie Quelques espèces rencontrées sur ce secteur : Garrigue ouverte : Fauvette passerinette ; Ophrys lutea - Ophrys jaune ; Lézard vert ; Pieris manii - Piéride de l Ibéride ; Zerynthia rumina - Proserpine

62 Sallèles Nord Sallèles Nord Forêt : 5% Forêt 26% Garrigue arbustive 14% 55% Garrigue herbacée Pierrier Garrigue arbustive : Surface totale : 14,94 ha Commentaires : Secteur bien accessible par la route, situé en zone PNA Aigle de Bonelli, visible depuis la route de l Ibie Quelques espèces rencontrées sur ce secteur : Garrigue ouverte : Zygaena rhadamentus - Zygène cendrée ; Euchloe crameri - Marbré de Cramer : Boloria dia - Petite violette

63 Serre-Court Serre-Court 20%0 % % Forêt Forêt : Quasi absence de forêt sur ce secteur Commentaires : 98% Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Surface totale : 10,63 ha Ce secteur est très pentu, difficilement accessible (uniquement par la Voie Royale) Les arbustes le recouvrant sont assez proches les uns des autres et bas, donc procurant moins d ombre et ne permettant pas le développement d un couvert herbacé sous les branches. Présence de dépôts de déchets verts et début de colonisation par l Ailanthe Espèces phares rencontrées sur ce secteur : Garrigue arbustive : Thym Ronces Cade Genêt scorpion Aphyllante Buis Chêne vert Ailanthe Garrigue ouverte : Peu de garrigue ouverte

64 Trouillères Les Trouillères Forêt : 35% 6% 19% 40% Forêt Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Garrigue arbustive : Surface totale : 27,15 ha Commentaire : Secteur actuellement pâturé par un troupeau Espèces phares rencontrées sur ce secteur : Garrigue ouverte :

65 Vaudanoux Nord - Baumasse Vaudanoux Nord - Baumasse Forêt 43% Commentaires : 13% 14% 30% Présence d une dizaine de ruches Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Surface totale : 10,68 ha Terrain très en pente, tout en longueur et plutôt petit, mais assez proche de Vaudanoux Sud notamment Exemple d espèces rencontrées sur ce secteur : Zygène de la lavande (Zygaena lavandulae) Argus bleu-céleste (Lyssandra bellargus) Forêt : Chêne blanc Buis Cade Chêne vert Garrigue arbustive : Cade Buis Chêne blanc Aphyllante Thym Garance voyageuse Badasse Phagnalon Garrigue ouverte : Thym Brome érigé Euphorbe Aphyllante Badasse Cytise

66 Vaudanoux Sud 44% Vaudanoux Sud 10% 13% 33% Forêt Garrigue arbustive Garrigue herbacée Pierrier Surface totale : 47,46 ha Forêt : Chêne vert Chêne blanc Cade Garance voyageuse Garrigue arbustive : Badasse Genêt scorpion Cade Commentaires : Secteur visiblement déjà pâturé par des chevaux Beaux milieux en mosaïque, nombreux murets (propices aux reptiles par exemple) Quelques espèces rencontrées sur ce secteur : Papilio machaon - Machaon ; Euchloe crameri - Marbré de Cramer ; Ophrys scolopax ; Mésange à longue queue Garrigue ouverte : Badasse Thym Aphyllante Biscuitelle Hélianthème Lin de Narbonne Polygale

67 ANNEXE II : REPARTITION DES ESPECES DE RHOPALOCERES POTENTIELLEMENT PRESENTES EN 4 GROUPES Liste 1 - Rhopalocères STRATE ALTI CD NOM NOM COMPLET COULEUR DISPERSION CODE HABITAT HABITAT DETERMINATION m Aglais io (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E5.4 Lisières et prairies humides ou mouilleuses à grandes herbes et à PHO m Aglais urticae (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E5.4 Lisières et prairies humides ou mouilleuses à grandes herbes et à PHO m Brenthis daphne (Denis & Schiffermüller, 1775) ORANGE Dispersion F3.1 Fourrés tempérés PHO m Callophrys rubi (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion F3.1 Fourrés tempérés PHO m Carcharodus alceae (Esper, 1780) MARRON Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Celastrina argiolus (Linnaeus, 1758) BLEU Dispersion F3.1 Fourrés tempérés PHO m Coenonympha pamphilus (Linnaeus, 1758) ORANGE Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Lasiommata megera (Linnaeus, 1767) ORANGE Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Lycaena phlaeas (Linnaeus, 1761) ORANGE Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Maniola jurtina (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Ochlodes sylvanus (Esper, 1777) ORANGE Dispersion E5.4 Lisières et prairies humides ou mouilleuses à grandes herbes et à PHO m Papilio machaon Linnaeus, 1758 ORANGE Dispersion E5.1 Végétations herbacées rudérales PHO m Pararge aegeria (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Pieris napi (Linnaeus, 1758) BLANC Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Polyommatus icarus (Rottemburg, 1775) BLEU Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Pontia daplidice (Linnaeus, 1758) BLANC Dispersion E5.1 Végétations herbacées rudérales PHO m Pyrgus malvoides (Elwes & Edwards, 1897) MARRON Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808) ORANGE Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E5.1 Végétations herbacées rudérales PHO m Vanessa cardui (Linnaeus, 1758) ORANGE Dispersion E5.1 Végétations herbacées rudérales PHO

68 Liste 2 - Rhopalocères STRATE ALTI CD NOM NOM COMPLET COULEUR DISPERSION CODE HABITAT HABITAT DETERMINATION m Anthocharis cardamines (Linnaeus, 1758) BLANC moyenne E5.4 Lisières et prairies humides ou mouilleuses à grandes herbes et à PHO m Anthocharis euphenoides Staudinger, 1869 ORANGE moyenne E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO m Aporia crataegi (Linnaeus, 1758) BLANC moyenne F3.1 Fourrés tempérés PHO m Argynnis adippe (Denis & Schiffermüller, 1775) ORANGE moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Argynnis aglaja (Linnaeus, 1758) ORANGE moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Boloria dia (Linnaeus, 1767) ORANGE moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Boloria euphrosyne (Linnaeus, 1758) ORANGE moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Brintesia circe (Fabricius, 1775) MARRON forte E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Coenonympha arcania (Linnaeus, 1761) ORANGE moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Colias alfacariensis/hyale Ribbe, 1905 ORANGE forte E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases COL m Cupido minimus (Fuessly, 1775) MARRON moyenne E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Cyaniris semiargus (Rottemburg, 1775) BLEU moyenne E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Erynnis tages (Linnaeus, 1758) MARRON faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Euchloe crameri Butler, 1869 BLANC faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Gonepteryx rhamni (Linnaeus, 1758) ORANGE forte F3.1 Fourrés tempérés PHO /COL m Hipparchia statilinus (Hufnagel, 1766) MARRON moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758) ORANGE forte F3.1 Fourrés tempérés PHO m Issoria lathonia (Linnaeus, 1758) ORANGE forte E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Lasiommata maera (Linnaeus, 1758) ORANGE moyenne E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Leptidea sinapis (Linnaeus, 1758) BLANC moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles DGN m Limenitis reducta Staudinger, 1901 MARRON moyenne F3.1 Fourrés tempérés PHO m Melanargia galathea (Linnaeus, 1758) BLANC_POIN moyenne E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Melitaea didyma (Esper, 1778) ORANGE moyenne E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Melitaea helvetica Rühl, 1888 ORANGE moyenne E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases OGN m Melitaea parthenoides Keferstein, 1851 ORANGE moyenne E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases OGN m Nymphalis polychloros (Linnaeus, 1758) MARRON forte F3.1 Fourrés tempérés PHO m Plebejus argus (Linnaeus, 1758) BLEU faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Polygonia c-album (Linnaeus, 1758) ORANGE forte F3.1 Fourrés tempérés PHO m Pseudophilotes baton (Bergsträsser, 1779) BLEU moyenne E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Pyronia tithonus (Linnaeus, 1771) ORANGE moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Spialia sertorius (Hoffmannsegg, 1804) MARRON moyenne E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Thymelicus sylvestris (Poda, 1761) ORANGE moyenne E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m 8268 Zerynthia rumina (Linnaeus, 1758) ORANGE moyenne E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO

69 Liste 3 - Rhopalocères STRATE ALTI CD NOM NOM COMPLET COULEUR DISPERSION CODE HABITAT HABITAT DETERMINATION m Aphantopus hyperantus (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Arethusana arethusa (Denis & Schiffermüller, 1775) ORANGE Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Argynnis niobe (Linnaeus, 1758) ORANGE Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Brenthis hecate (Denis & Schiffermüller, 1775) ORANGE Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Carcharodus lavatherae (Esper, 1783) MARRON Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Chazara briseis (Linnaeus, 1764) MARRON Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Coenonympha dorus (Esper, 1782) ORANGE Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Euphydryas aurinia (Rottemburg, 1775) ORANGE Dispersion E3.5 Prairies oligotrophes humides ou mouilleuses PHO m Glaucopsyche alexis (Poda, 1761) BLEU Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Glaucopsyche melanops (Boisduval, 1828) BLEU Dispersion E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO m Hamearis lucina (Linnaeus, 1758) ORANGE Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Hesperia comma (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Hipparchia semele (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Lycaena alciphron (Rottemburg, 1775) ORANGE Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Lycaena tityrus (Poda, 1761) ORANGE Dispersion E2.2 Prairies de fauche de basse et moyenne altitude PHO m Lysandra bellargus (Rottemburg, 1775) BLEU Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Lysandra hispana /coridon (Herrich-Schäffer, 1852) BLEU Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases DGN m Maculinea arion (Linnaeus, 1758) BLEU Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Melanargia occitanica (Esper, 1793) BLANC_POIN Dispersion E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO m Melitaea cinxia (Linnaeus, 1758) ORANGE Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Melitaea deione (Geyer, 1832) ORANGE Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles OGN m Melitaea phoebe (Denis & Schiffermüller, 1775) ORANGE Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Minois dryas (Scopoli, 1763) MARRON Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Nymphalis antiopa (Linnaeus, 1758) MARRON Dispersion F3.1 Fourrés tempérés PHO m Plebejus argyrognomon (Bergsträsser, 1779) BLEU Dispersion E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Polyommatus escheri (Hübner, 1823) BLEU Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Pyronia bathseba (Fabricius, 1793) ORANGE Dispersion E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO m Pyronia cecilia (Vallantin, 1894) ORANGE Dispersion E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO m Satyrium acaciae (Fabricius, 1787) MARRON Dispersion F3.1 Fourrés tempérés PHO m Satyrus actaea (Esper, 1781) MARRON Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Satyrus ferula (Fabricius, 1793) MARRON Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Thecla betulae (Linnaeus, 1758) ORANGE Dispersion F3.1 Fourrés tempérés PHO m Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775) ORANGE Dispersion E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m 8267 Zerynthia polyxena (Denis & Schiffermüller, 1775) ORANGE Dispersion E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO

70 Liste 4 - Rhopalocères STRATE ALTI CD NOM NOM COMPLET COULEUR DISPERSION CODE HABITAT HABITAT DETERMINATION m Carcharodus baeticus (Rambur, 1839) MARRON Dispersion faible E5.1 Végétations herbacées rudérales PHO m Carcharodus floccifer (Zeller, 1847) MARRON Dispersion faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Cupido osiris (Meigen, 1829) BLEU Dispersion faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Euchloe tagis (Hübner, 1804) BLANC Dispersion faible E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO m Iolana iolas (Ochsenheimer, 1816) BLEU Dispersion forte F3.1 Fourrés tempérés PHO m Leptidea duponcheli (Staudinger, 1871) BLANC Dispersion faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Plebejus idas (Linnaeus, 1761) BLEU Dispersion faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Polyommatus daphnis (Denis & Schiffermüller, 1775) BLEU Dispersion moyenne E5.2 Ourlets forestiers thermophiles PHO m Polyommatus dorylas (Denis & Schiffermüller, 1775) BLEU Dispersion faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Pyrgus carthami (Hübner, 1813) MARRON Dispersion faible E1.2 Pelouses calcaires vivaces et steppes riches en bases PHO m Satyrium spini (Denis & Schiffermüller, 1775) MARRON Dispersion faible F3.1 Fourrés tempérés PHO m Sloperia proto (Ochsenheimer, 1808) MARRON Dispersion faible E1.3 Pelouses xériques méditerranéennes PHO

71 ANNEXE III : LISTES D ESPECES EUTROPHILES, CARACTERISTIQUES DES OURLETS FORESTIERS ET ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES Espèces eutrophiles Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. Bromus catharticus Vahl Bromus sterilis L. Capsella rubella (L.) Medik. Clematis vitalba L. Cynoglossum officinale L. Dactylis glomerata L. subsp. glomerata Lolium perenne L. Ornithogalum umbellatum L. Salvia officinalis L. Silene latifolia Poir. subsp. alba (Mill.) Urtica dioica L. Verbena officinalis L. Viola odorata L. Espèces d'ourlet forestier Agrimonia eupatoria Bituminaria bituminosa Brachypodium phoenicoides Brachypodium retusum Bromus erectus Bupleurum falcatum L., 1753 Buxus sempervirens L. Centaurea collina Clematis flammula Clinopodium vulgare L., 1753 Dactylis glomerata Daucus carota Dioscorea communis Echinops ritro Galium mollugo L., 1753 Geranium sanguineum L., 1753 Hieracium murorum Lathyrus latifolius Lathyrus pratensis L., 1753 Onobrychis supina Origanum vulgare L., 1753 Poa pratensis ssp. Angustifolia Rubia peregrina. L., 1753 Securigera (Coronilla) varia Silene italica Silene nutans Smilax aspera L. Trifolium medium L., 1759 Trifolium rubens L., 1753 Trisetum flavescens Vincetoxicum hirundinaria Viola hirta L., 1753 Espèces exotiques envahissantes Acacia dealbata Ailanthus altissima Ambrosia artemisifolia Buddleja davidii Opuntia spp. Phytolacca americana Robinia pseudoacacia Senecio inaequidens

72 ANNEXE IV : LISTE D ESPECES CARACTERISTIQUES DU REGIME AGRO-PASTORAL Latin Français Anacamptis pyramidalis Orchis pyramidal Anthyllis vulneraria L., 1753 Anthyllide vulnéraire Asperula cynanchica L., 1753 Aspérule à l'esquinancie Astragalus monspessulanus Astragale de Montpellier Blackstonia perfoliata Blackstonie perfoliée Bromus erectus Huds., 1762 Brome des prés Carex humilis Leyss., 1758 Laiche basse Carlina vulgaris L., 1753 Carline commune Centaurea scabiosa L., 1753 Centaurée scabieuse Coronilla minima L., 1756 Coronille naine Dianthus carthusianorum L., 1753 Oeillet des Chartreux Dorycnium hirsutum Bonjeanie hirsute Dorycnium pentaphyllum Badasse Eryngium campestre L., 1753 Panicaut champêtre Euphorbia cyparissias L., 1753 Euphorbe faux cyprès Euphorbia nicaeensis Euphorbe de Nice Festuca ovina L., 1753 Fétuque des moutons Fumana ericoides Fumana fausse bruyère Galium timeroyi Gaillet de Jordan Galium verum L., 1753 Caille-lait jaune Globularia bisnagarica L., 1753 Globulaire allongé Helianthemum apenninum Hélianthème des Apennins Helianthemum italicum Helianthemum nummularium Hélianthème à feuilles arrondies Helictochloa bromoides Avoine faux brome Hippocrepis comosa L., 1753 Hippocrépide à toupet Knautia collina Knautie des collines Koeleria pyramidata (Lam.) P.Beauv., Koelérie à crêtes Koeleria vallesiana Koelérie du Valais Lavandula latifolia Grande Lavande Leontodon crispus Liondent à feuilles crépues Linum suffruticosum Linum tenuifolium L., 1753 Lin à feuilles étroites Lotus corniculatus Lotier commun Ononis fruticosa Burgane buissonante Ononis minutissima Bugrane très grêle Orchidacées Pimpinella saxifraga L., 1753 Boucage saxifrage Polygala vulgaris Polygale commun Potentilla neumanniana Rchb., 1832 Potentille de Neumann Salvia pratensis L., 1753 Sauge commune Salvia verbenaca L. Sauge verneine Sanguisorba minor Scop., 1771 Petite Pimprenelle Satureja montana Sarriette des montagnes Scabiosa columbaria L., 1753 Scabieuse colombaire Seseli montanum L., 1753 Séséli des montagnes Teucrium chamaedrys L., 1753 Germandrée petit-chêne Teucrium montanum L., 1753 Germandrée des montagnes Thymus vulgaris Thym

73 ANNEXE V - FICHES PLACETTES BOTANIQUES

74 Nom placette : ST1P1 - Sallèles Transect 1 Placette 1 Utilisation : Transect et botanique Milieu : Ourlet Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 1 : ; Cade 2 : ; Cade 1 Cade 2 Localisation par triangulation : ST1P1-cade1 : 7,10m N ST1P1-cade2 : 7,25m - 95 N Nom placette : ST1P2 - Sallèles Transect 1 Placette 2 Utilisation : Transect et botanique Milieu : Garrigue Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 3 : ; Cade 4 : ; Cade 3 Cade 4 Localisation par triangulation : ST1P2-cade3 : 4,20m - 30 N ST1P2-cade4 : 7,50m N

75 Nom placette : ST1P3 - Sallèles Transect 1 Placette 3 Utilisation : Transect et botanique Milieu : Garrigue Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 2 : ; Pistachier : ; Cade 2 Pistachier Localisation par triangulation : ST1P3-cade2 : 5,50m N ST1P3-pistachier : 9,30m-386 N Nom placette : ST1P4 - Sallèles Transect 1 Placette 4 Utilisation : Transect et botanique Milieu : Ourlet Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 2 : ; Cade 2 Localisation par triangulation : ST1P4-cade2 : 4,20m N

76 Nom placette : ST2P1 - Sallèles Transect 2 Placette 1 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Ourlet Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 1 : ; Cade 2 : ; Cade 1 Cade 2 Localisation par triangulation : ST2P1-cade1 : 2,80m - 88 N S21P1-cade2 : 2,10m N Nom placette : ST2P2 - Sallèles Transect 2 Placette 2 Utilisation : Transect Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Buis 1 : ; Cade 3 : ; Buis 1 Cade 3 Localisation par triangulation : ST2P2-buis1 : 3,20m N ST2P2-cade3 : 3,30m N

77 Nom placette : ST2P3 - Sallèles Transect 2 Placette 3 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 4 : ; Cade 5: ; Cade 4 Cade 5 Localisation par triangulation : ST2P3-cade4 : 3,10m N ST2P3-cade5 : 3,60m - 9 N Nom placette : ST2P4 - Sallèles Transect 2 Placette 4 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 6 : ; Cade 7 : ; Cade 6 Cade 7 Localisation par triangulation : ST2P4-cade6 : 2,90m N ST2P4-cade7 : 5,60m N

78 Nom placette : ST0P1 - Sallèles Transect 0 Placette 1 Utilisation : Placette botanique Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 1 : ; Buis 1 : ; Buis 1 Cade 1 Localisation par triangulation : ST0P1-cade1 : 2,90m N ST0P1-buis1 : 5,60m N Nom placette : ST0P2 - Sallèles Transect 0 Placette 2 Utilisation : Placette botanique Milieu : Garrigue Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 8 : ; Filaire 1 : ; Filaire 1 Cade 8 Localisation par triangulation : ST0P2-cade8 : 2,90m N ST0P2-filaire : 5,60m N

79

80 Nom placette : MT1P1 - Montagu Transect 1 Placette 1 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Buis 1 : ; Buis 2 : ; Buis 1 Buis 2 Localisation par triangulation : MT1P1-buis1 : 2,00m N MT1P1-buis2 : 4,90m N Nom placette : MT1P2 - Montagu Transect 1 Placette 2 Utilisation : Transect Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 1 : ; Buis 3 : ; Buis 3 Cade 1 Localisation par triangulation : MT1P2-cade1 : 7,60m N MT1P2-buis3 : 5,50m N

81 Nom placette : MT1P3 - Montagu Transect 1 Placette 3 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Buis 3 : ; Buis 4 : ; Buis 3 Buis 4 Localisation par triangulation : MT1P3-buis3 : 5,10m N MT1P3-buis4 : 5,70m N Nom placette : MT1P4 - Montagu Transect 1 Placette 4 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Pelouse Coordonnées GPS placette ; Coordonnées GPS repères : Buis 5 : ; Buis 6 : ; Buis 6 Buis 7 Localisation par triangulation : MT1P4-buis5 : 4,40m N MT1P4-buis6 : 4,90m N

82 Nom placette : MT2P1 - Montagu Transect 2 Placette 1 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Ourlet Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 1 : ; Chêne 1 : ; Cade 1 Chêne 1 Localisation par triangulation : MT2P1-cade1 : 3,80m N MT1P1-chene1 : 6,70m - 21 N Nom placette : MT2P2 - Montagu Transect 2 Placette 2 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Garrigue Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 1 : ; Cade 2 : ; Cade 2 Cade 1 Localisation par triangulation : MT2P2-cade1 : 8,10m N MT2P2-cade2 : 6,00m - 33 N

83 Nom placette : MT2P3 - Montagu Transect 2 Placette 3 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Ourlet Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Chêne 2 : ; Chêne 3 : ; Chêne 2 Chêne 3 Localisation par triangulation : MT2P3-chene2 : 8,80m N MT2P3-chene3 : 8,70m N Nom placette : MT2P4 - Montagu Transect 2 Placette 4 Utilisation : Transect et placette botanique Milieu : Garrigue Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Chêne 2 : ; Chêne 3 : ; Chêne 3 Chêne 2 Localisation par triangulation : MT2P4-chene2 : 2,90m N MT2P4-chene3 : 5,10m - 63 N

84 Nom placette : MT0P1 - Montagu Transect 0 Placette 1 Utilisation : Placette botanique Milieu : Ourlet Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 1 : ; Cade 2 : ; Cade 2 Cade 1 Localisation par triangulation : MT0P1-cade1 : 1,90m N MT0P1-cade2 : 5,40m N Nom placette : MT0P2 - Montagu Transect 0 Placette 2 Utilisation : Placette botanique Milieu : Garrigue Coordonnées GPS placette : ; Coordonnées GPS repères : Cade 3 : ; Cade 4 : ; Cade 4 Cade 3 Localisation par triangulation : MT0P2-cade3 : 4,30m - 45 N MT0P2-cade4: 2,30m N

85 ANNEXE VI : FICHE TERRAIN - PLACETTES BOTANIQUES Date : Secteur : Milieu : Observateur : Recouvrement espèces d'ourlet : % recouvrement EEE : Recouvrement par le braphypode de phénicie et le brome érigé : Espèces agropastorales : Latin Français Anthyllis vulneraria L., 1753 Anthyllide vulnéraire Astragalus monspessulanus Astragale de Montpellier Blackstonia perfoliata Blackstonie perfoliée Bromus erectus Huds., 1762 Brome des prés Carex humilis Leyss., 1758 Laiche basse Carlina vulgaris L., 1753 Carline commune Centaurea scabiosa L., 1753 Centaurée scabieuse Coronilla minima L., 1756 Coronille naine Dianthus carthusianorum L., 175 Oeillet des Chartreux Dorycnium hirsutum Bonjeanie hirsute Dorycnium pentaphyllum Badasse Eryngium campestre L., 1753 Panicaut champêtre Euphorbia cyparissias L., 1753 Euphorbe faux cyprès Euphorbia nicaeensis Euphorbe de Nice Festuca ovina L., 1753 Fétuque des moutons Fumana ericoides Fumana fausse bruyère Galium timeroyi Gaillet de Jordan Globularia bisnagarica L., 1753 Globulaire allongé Helianthemum sp Helictochloa bromoides Avoine faux brome Hippocrepis comosa L., 1753 Hippocrépide à toupet Knautia collina Knautie des collines Koeleria vallesiana Koelérie du Valais Lavandula latifolia Grande Lavande Leontodon crispus Liondent à feuilles crépues Linum suffruticosum Lotus corniculatus Lotier commun Ononis fruticosa Burgane buissonante Ononis minutissima Bugrane très grêle Orchidacées Polygala vulgaris Polygale commun Potentilla neumanniana Rchb., Potentille de Neumann Salvia pratensis L., 1753 Sauge commune Salvia verbenaca L. Sauge verneine Sanguisorba minor Scop., 1771 Petite Pimprenelle Satureja montana Sarriette des montagnes Scabiosa columbaria L., 1753 Scabieuse colombaire Seseli montanum L., 1753 Séséli des montagnes Teucrium chamaedrys L., 1753 Germandrée petit-chêne Thymus vulgaris Thym Présence d'espèces eutrophiles (lesquelles) : Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. Bromus catharticus Vahl Bromus sterilis L. Capsella rubella (L.) Medik. Clematis vitalba L. Cynoglossum officinale L. Dactylis glomerata L. subsp. glomerata Lolium perenne L. Ornithogalum umbellatum L. Salvia officinalis L. Silene latifolia Poir. subsp. alba (Mill.) Urtica dioica L. Verbena officinalis L. Viola odorata L. Espèces eutrophiles : Présence d'espèces indicatrices du régime agropastoral Recouvrement du Brachypode 0-10% d'espèces de la liste % d'espèces de la liste -20 > 30 % d'espèces de la liste de 40% d'espèces de la liste % d'espèces de la liste % d'espèces de la liste /3 (33 %) 0 1/3 (33%) - 2/3 (66%) -10 > 2/3 (66 %) -20 Recouvrement des espèces d'ourlet 0-15 % 0 > 15 % -10 Recouvrement des espèces allochtones envahissantes (recouvrement dans la strate herbacée) Absence totale 0 Présence, recouvrement < 30 % -5 Présence, recouvrement > 30 % -20

86 ANNEXE VII : FICHE TERRAIN RHOPALOCERES Date : Température : Observateur : Secteur : Code habitat principal : Vent : Nuages : Codes habitats secondaires : Disponibilité florale : Fleur 1 Fleur 2 Fleur 3 Fleur 4 Numéro de passage : Heure début : Relevés espèces : Heure fin SP tranche(s) SP Tranches

87 ANNEXE VIII : LISTE DES OBSERVATIONS PONCTUELLES Les Sallèles Nom scientifique Nom Groupe taxonomique Eurranthis plummistaria Eurranthis plumeux hétérocères Zygaena rhadamanthus Zygène cendrée hétérocères Milvus migrans Milan noir oiseaux Sylvia cantillans Fauvette passerinette oiseaux Ciconia nigra Cigogne noire oiseaux Sylvia hortensis Fauvette orphée oiseaux Saga pedo Magicienne dentelée orthoptères Ophrys scolopax Ophrys de Saintonge plantes Cephalanthera damasonium Céphalanthère à grandes fleurs plantes Ophrys lutea Ophrys jaune plantes Lacerta cf. viridis Lézard vert reptiles and amphibiens Zerynthia polyxena Diane papillons Montagu - Les Molières Nom scientifique Nom Groupe taxonomique Caprimulgus europaeus Engoulevent d'europe oiseaux Cuculus canorus Coucou gris oiseaux Corvus corax Grand Corbeau oiseaux Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle oiseaux Phylloscopus collybita Pouillot vèloce oiseaux Circaetus gallicus Circaète Jean-le-Blanc oiseaux Streptopelia turtur Tourterelle des bois oiseaux Fringilla coelebs Pinson des arbres oiseaux Phylloscopus bonelli Pouillot de Bonelli oiseaux Milvus migrans Milan noir oiseaux Turdus merula Merle noir oiseaux Emberiza cirlus Bruant zizi oiseaux Gyps fulvus Vautour fauve oiseaux Lepus europaeus Lièvre d'europe mammifères Zygaena lavandulae hétérocères Zygaena transalpina hétérocères Zygaena fausta hétérocères Zygaena loti hétérocères Diacrisia sannio Bordure ensanglantée hétérocères Coscinia striata Écaille striée hétérocères Zygaena filipendulae Zygène de la Filipendule hétérocères Zygaena rhadamanthus hétérocères Macroglossum stellatarum Moro-Sphinx hétérocères Euclidia mi Mi hétérocères Arctia villica Écaille fermière hétérocères Zygaena occitanica hétérocères Ophrys scolopax Ophrys de Saintonge plantes Ophrys lutea plantes Platanthera spec. plantes Ophrys fuciflora subsp. druentica plantes Paeonia officinalis subsp. Pivoine officinale plantes officinalis Ophrys apifera Ophrys abeille plantes Epipactis provincialis Épipactis de Provence plantes Anacamptis pyramidalis Orchis pyramidal plantes Aristolochia pistolochia Aristoloche pistolochia plantes Colutea arborescens Baguenaudier plantes Himantoglossum hircinum Orchis bouc plantes

88 ANNEXE IX : PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES ESPECES BOTANIQUES Espèces typiques régime agro-pastoral Anthyllis vulneraria Euphorbia cyparissias Carex humilis Asperula cynanchica Festuca ovina Coronilla minima Carlina vulgaris Globularia bisnagarica Galium timeroyi Centaurea scabiosa Blackstonia perfoliata Thymus vulgaris Dianthus carthusianorum Anacamptis pyramidalis Helianthemum-apenninum Erygnium campestre Bromus erectus Helianthemum italicum

89 Helictochloa bromoides Linum suffruticosum (touffe dense, <20cm) Potentilla neumanniana Hippocrepis comosa Linum tenuifolium (touffe lâche, >20cm) Salvia pratensis Knautia collina Lotus corniculatus Salvia verbenaca Ononis minutissima Ononis fruticosa Sanguisorba minor Koeleria vallesiana Polygala vulgaris Scabiosa columbaria Leontodon crispus Satureja montana Seseli montanum

90 Teucrium montanum Fumana ericoides Teucrium chamaedrys Lavandula latifolia Astragalus monspessulanus Dorycnium hirsutum Dorycnium pentaphyllum Euphorbia nicaeensis

91 Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) Acacia dealbata Robinia pseudoacacia Ailanthus altissima Senecio inaequidens Ambrosia artemisiifolia Buddleja davidii Opuntia spp. Phytolacca americana

92 Espèces Eutrophiles Arrhenatherum elatius Dactylis glomerata Verbena officinalis Bromus catharticus Lolium perenne Viola odorata Bromus sterilis Ornithogalum umbellatum Capsella rubella Salvia officinalis Clematis vitalba Silene latifolia Cynoglossum officinale Urtica dioica

93 Espèces caractéristiques des ourlets forestiers Bupleurum falcatum Geranium sanguineum Smilax aspera Buxus sempervirens Lathyrus pratensis Trifolium medium Clematis flammula Origanum vulgare Trifolium rubens Clinopodium vulgare Poa pratensis Vincetoxicum hirundinaria Dioscorea communis Rubia peregrina Viola hirta Galium mollugo Securigera varia Lathyrus latifolius

94 Agrimonia eupatoria Daucus carota Trisetum flavescens Bituminaria bituminosa Echinops ritro Brachypodium phoenicoides Hieracium murorum Brachypodium retusum Onobrychis supina Bromus erectus Silene italica Centaurea collina Silene nutans

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